≈ FÊTE DES LANTERNES, sujet commun.

sujet commun,
C’était le genre d’évènement qui ramenait Hestia en enfance. Devant toutes ces lanternes, elle se sentait comme une gosse excitée et plus du tout comme la jeune femme arrogante et intéressée qu’elle était d’ordinaire. Avec ses vieilles converses roses, son short, son sac à dos et sa queue de cheval, elle avait tout juste l’air d’une lycéenne hystérique en quête de ses amis, lampion à la main. La seule différence, c’était que son sac à dos était rempli de bouteilles d’alcool dans le cas où aucun des stands ne propose d’alcool assez fort pour profiter dignement de la fin de la soirée. Hestia trépignait sur place, certains de ses potes ayant promis de la rejoindre, en fixant son téléphone. Si tout le monde l’abandonnait au dernier moment, elle promettait de tuer quelqu’un. Son attention se reporta sur le petit morceau de papier préparé, prêt à recevoir son vœu le plus cher. Mais quel était-il ? Elle s’assit sur le muret et sortit un stylo de son sac en réfléchissant. Les bouteilles cliquetèrent dans son sac, et une mère de famille lui lança un regard mauvais auquel elle répondit par un doigt d’honneur. Je pourrais faire le vœu que tous les vieux rabat-joie retirent le balai qu’ils ont dans le cul, songea-t-elle un instant, avant de regarder son téléphone à nouveau. Où étaient-ils, ses amis, à la fin ?

Spoiler:

Des bébés, des enfants, des jeunes, des cheveux blancs.. Tout Bristol était réuni dans l'est de la ville pour célébrer la fameuse fête des lanternes. En plus de ça, il ait nuit, y'a des petites lumières un peu partout, un max de stand installés, j'sentais que cette soirée allait être merveilleuse. À chaque fois, je me rendais aux fêtes organisées par la ville et c'était toujours l'écran. Bref, j'étais venu accompagné de ma bestah sistah de toujours : Siaminou. On avait décidé de rejoindre les autres membres de la bandas sur le lieu de rendez-vous après avoir pris l'apéro. Notre mission ce soir : manger (et accessoirement nous amuser). Tel un babouin, mon fidèle bonnet kangourou sur le crâne, lunette de soleil orange flash alors qu'il fait nuit -je m'étais résigné à me foutre un trait noir sous les yeux comme la marine de guerre-, lanterne dans une main, et pistolet à eau dans mon autre main. J'étais un homme refait. On marchait limite au ralenti en direction de la foule à la recherche de hot dog pour commencer à nous goinfrer mais le stand était déjà occupé par le gang des cheveux blancs. Je sautais dans le buisson le plus proche (perdant de vue Siam au passage) en atterrissant en mode grosse roulade, chemise de touriste sur le torse, et short de bain trop sexy sur les fesses (fallait bien que ça finisse en bain de minuit dans la fontaine publique, non ?). Mes vans amortirent presque totalement ma chute et je souris fièrement en restant camouflé. Je fourre ensuite mon pistolet entre les feuilles pour tirer comme un malade pour arroser le crâne presque chauves de tout ces vieux. Ils allaient peut-être nous laisser le buffet comme ça.

La fête des lanternes de Bristol. Pour ma mère : une super soirée familiale et conviviale qui réchauffe les coeurs et nous rapproche les uns des autres. Pour moi : une super avant-soirée dans les rues de Bristol, alcool qui réchauffe les coeurs et GHB qui nous rapproche les uns des autres. Clairement deux visions d'un monde pourtant similaire.

Je suivais ma mère, sa collègue de boulot et la fille de cette dernière. Silencieuse, mon hot-dog à la main. Mon frère lui aussi tournait une tête d'enterrement. Cela faisait bien longtemps que nos visages ne s'illuminaient plus par ce genre de fêtes. Assise sur l'herbe mouillée, je vis une jeune fille passer devant moi et s'asseoir dans le bruit tonitruant des bouteilles en verre qu'elle transportait dans son sac. La collègue de ma mère la regarda d'un air effaré comme si elle n'avait jamais eue d'adolescence. Un doigt d'honneur plus tard, voilà toute la petite troupe debout prête à partir. Je vais rester là encore un peu. Ma mère abandonna, et laissa également partir mon frère avant de s'éloigner au loin avec sa collègue. Je fis quelques mètres et m'assis à côté de la belle inconnue ( @Hestia Kingsclaw ). Quelle répartie ! Elle sourit.

La fête des lanternes. J'étais enfin prête pour cette soirée. Je venais d'enfiler une paire de shirt et un top qui laissait mes épaules nues. Je ne savais même pas pourquoi j'y allais, je n'avais aucun vœu à faire. Enfin, peut-être que si au final. Laissant mes cheveux détachés, le vent était frais sur mon visage, ça me détendait, me faisait le plus grand bien. Une fois arrivée, je me mis en direction du bar le plus rapidement possible pour prendre l'alcool le plus fort tout en regardant autour de moi. Espérant voir Maebh débarquer, inquiète à l'idée de devoir affronter les gens de mon passé, seule. Conner, Kyle. Ou peut-être même les deux. Je porta doucement le verre a ma bouche, pour goûter le nectar qui me réchauffera le corps et l'esprit, lorsque mon regard se perd dans la foule et se pose sur ce p'tit con. Kyle. Putain, je savais que c'était pas une bonne idée de venir. Nos regards se croisent rapidement et je fais comme si je ne l'avais pas vu, en détournant les yeux, direction l'écran de mon portable. J'envoie rapidement un sos à Maebh, lui demandant de faire au plus vite. J'avais pas envie d'affronter cette enflure toute seule. C'est donc le coeur battant la chamade et l'esprit lourd que je me faufile entre les gens présents, espérant intérieurement qu'il ne vienne pas me rejoindre.

Spliff pendu au bord de tes lèvres, tête dans les étoiles, presque à côté de la lune mais tes pieds sont bien là, vissés à cette terre, t'es bien posé ici sur ce petit banc du Temple Circus. L'uniforme d'officier, tu le portes ce soir parce que t'es censé être de garde, de veiller à aucun débordement mais au fond t'attends que ça, un peu d'action pour te marrer, pour faire chier ton monde. T'es à l'opposé total de ce que tu dois représenter, les forces de l'ordre, tout ça, c'est des conneries pour toi. Tu cherches juste à profiter du système en laissant doucement l'épaisse fumée s'échapper de ta bouche, formant quelques ronds. L'esprit un peu brouillé, tu balayes rapidement les environs du regard à la recherche de la moindre activité pour te divertir.

Sa main droite serrait la tienne avec toute la force dont elle était capable et la gauche tenait maladroitement un bâtonnet en bois piqué dans un nuage rose : Zoé était aux anges. Bien qu'intimidée par tout ce monde, elle se laissait entraîner docilement alors que tu parcourais la foule à la recherche d'un coin où s'asseoir. Tu voulais profiter des derniers jours de vacances scolaires, et t'avais les yeux au moins autant écarquillés que ta petite en voyant toutes ces lumières et étincelles, mais t'avais quand même une journée de travail derrière toi - un réveil qui avait sonné trop tôt, des clients trop exigeants, de la paperasse pour six, des portes qui claquent et quelques heures de ménage en plus pour joindre les deux bouts. Et quand, enfin, tu avais trouvé un banc pour vous asseoir, tu t'étais retrouvée là, penaude avec tes deux lanternes, quand tu avais compris que tu n'avais rien qui ressemblait de près ou de loin à un stylo pour écrire vos voeux. Par chance, une silhouette qui se voulait familière se détachait sur le banc voisin, de par son uniforme sombre qui avait sûrement eu raison de ta timidité - un agent de la paix devait pas t'envoyer chier sur le papier. Tu t'étais approchée, sourire gêné étirant tes lèvres. Excusez-moi, Monsieur l'agent.. vous auriez un stylo s'il vous plaît ?

Petite lanterne à la main, bouteille de bière dans l'autre que tu descends petit à petit depuis ton arrivé, t'es collé à l'une de tes colocataires. Vous êtes tout les deux les rescapés de votre groupe, les autres ayant disparu dans la foule seulement éclairée par quelques lumières. « Quelle soit blonde, brune ou rousse, on s'en fout Chuck. Un trou est un trou. » Le débat était lancé depuis quelques minutes déjà et tu affirmais à la blonde qu'avec tes potes, vous pensiez la même chose au sujet de vos plans cul. Vous étiez loin des discussions sérieuses sur l'amour ou sur les sentiments mais plutôt sur le pouvoir de l'attraction physique et ses conséquences. « Après j'te cache pas que j'ai un petit faible pour les femmes exotiques. » Les belles brunes, ça te faisait facilement craquer. D'ailleurs, t'en avais juste une sous la main à la maison, Adriana ta petite brésilienne préférée. Mais pour le moment, c'était Chuck qui occupait tes pensées et tes désirs les plus profonds. « Mais tu sais, les blondes aux yeux bleus, c'est très bien aussi. » Et tu lui lances un coup d’œil complice, pleins de sous-entendus. Ce soir, elle était encore plus belle qu'habituellement et son p'tit cul te donnait tout pleins d'idées pour la suite de la soirée. En réalité, tu avais désiré Chuck dès la minute où tu l'avais rencontré et tu n'avais jamais compris pourquoi elle n'avait jamais cédé à tes avances. Tout Bristol lui était passé dessus, tu devais être le seul à galérer depuis trois ans à la mettre dans ton pieu. « Fais voooir ton vœu ! » Elle se cache pour écrire son souhait au marqueur et toi tu fais le gamin en tirant sur sa manche pour qu'elle te laisse voir avant que sa lanterne s'envole. Toi, t'avais fait exprès de ne pas être discret pour qu'elle puisse remarquer ce que tu avais inscrit sur ton petit bout de papier : "me taper Chuck ce soir".

Fuir, s'échapper, s'évader, s'éloigner, s'envoler.. et pouf, disparaître. La tige de cannabis toujours coincée entre tes lèvres, t'observes les gens passés : des jeunes, des petits friqués, des gens qui parlent trop fort, qui rient, qui prennent cet événement au sérieux. T'observes et tu cherches. Un signe, une occupation pour le reste de ta soirée. Et la voilà, apparaissant juste sur le même banc que toi, juste à proximité, une brunette et une gosse. La sienne peut être, ou sa soeur, tu ne sais pas vraiment. T'as un temps de réaction incroyable, le mot stylo arrivant lentement à ton cerveau, le temps de connecter tes neurones grillés par cette fumette. Un flic sans stylo, surtout toi, spécialiste pour coller tes PVs, ce serait n'importe quoi. Alors, pour une fois, tu décides d'aider vraiment quelqu'un et tu le sors, ton fameux stylo et tu lui tends, le regard toujours perdu dans la foule, comme si c'était beaucoup plus intéressant que le physique de cette demoiselle. « Tenez. » Les chandelles commençaient à atteindre le ciel après un compte à rebours d'un groupe de personnes carrément impliquées au bon fonctionnement de la soirée. « Vous y croyez quand même pas à ces conneries, si ? » En haussant les sourcils, tu finis par te tourner vers celle qui t'avait auparavant adressé la parole alors qu'elle inscrivait son vœu sur sa chandelle. La tienne, elle était au sol, avec toutes tes affaires et elle y restera. « Ce serait comme croire au père Noël. » Un sourire narquois se dessine sur tes lèvres alors que tu croises le regard de la gosse, les étoiles pleins les yeux à l'idée que son souhait puisse se réaliser. Puis tu te sers dans sa barbe à papa comme si c'était la chose la plus normale au monde et tu laisses doucement fondre le sucre sur ta langue.

@Louve Moriarty

Tu arrives très en retard sur les lieux avec Imogen, bras dessus, bras dessous. Le fête avait commencé depuis un long moment déjà, le soleil venait tout juste de se coucher, mais mieux vaut tard que jamais comme on dit. Alors c'est un sourire aux lèvres que vous cherchez du regard vos amis, mais c'est peine perdu, trop de gens dans cette noirceur naissante. Il fallait chercher. Tu te séparas de ta meilleure amie, une moue faussement triste sur le visage, comme si c'était la dernière fois que tu la voyais, marchant en sens inverse, en lui spécifiant de t'appeler une fois qu'elle l'est aura trouvés et inversement. Pour l'occasion tu t'étais habillée simple, haut blanc, jeans skinny noir et une veste en cuir. Veste qui à la base appartient à Imo, mais cette dernière prétextant avoir trop chaud te l'a refilée et tu l'as enfilée sans un mot, parce que ça te convenais au fond; il faisait frais ce soir. Tu vagabondes dans la foule, cherchant du regard un quelconque visage familier, lorsque ton regard se posa sur le stand de hot dog. Rapidement, t'arrêtes de marcher, fait demi tour et te diriges vers le stand, tout sourire. La nourriture et toi, c'est une belle et grande histoire d'amour, à un tel point que tu en oublies ce que tu faisais quelques minutes plus tôt. Tes deux hot dogs en main, tu en fourres un dans ta bouche en reprenant ta route, jusqu'à ce que tu croises @Chad C. Cox assis près d'une fille, assez jolie, il faut l'avouer. Tu le regardes, perplexe, avant d'éclater de rire comme une gamine, toujours la bouche pleine, ayant eu une idée. Tenant maladroitement tes hot dog dans l'unes de tes mains, tu sors ton portable et tu commences à harceler Chad de sms. Tu croirais même entendre le son des notifications résonner jusqu'à toi. Puis, tu vas les rejoindre, après avoir annoncée ta présence de loin, alors que tu marchais vers eux. « Enfin un visage connu. » Tu tapes l'incruste comme ça, le plus naturellement du monde, heureuse d'être tombée sur ta tête de con préférée, puis t'envoies un sms à Imo, pour la prévenir, comme prévu. « J'espère que j'arrive pas au mauvais moment. » Tu rigoles, avant de prendre une seconde bouchée de ton hot dog, en fixant @Louve Moriarty, convaincue que tu avais déjà vu son visage avant ce soir.