You're too sweet for mе

 — Encore en train de fuir ton domicile. Là où t'attends sagement celle que tu ne mérites pas. Khloe De la Cruz, un nom bien trop glorieux pour toi. On pourrait te traiter de menteur, toi, tu ne vois pas les choses ainsi. La blonde, ne doute tout simplement pas de vous, elle ne pose pas de questions, alors tu te contentes de lui cacher la vérité. Est-ce que tu as des regrets Adonis? À vrai dire, tu ne penses jamais à elle lorsque tu es dans les bras de tes nombreux amants et tu oublies aussitôt ces derniers lorsque la fête est finie. Autocentré, le gamin. Pourtant, au fond de toi, tu dois avoir honte, sinon, à quoi bon ne jamais rentrer chez-soi? C'est ce que tu avais l'intention de faire aujourd'hui, mais ça, c'était avant que ton regard ne se pose sur la une des journaux, alors que tu réglais ton paquet de cigarettes au tabac du coin. "Un empire s'écroule." "La fin des De la Cruz." "Divorce de l'année." Ta poitrine se crispe, tu reconnaîtrais les quarantenaires en photos entre mille. Khloe. « Eh merde. » Seule elle compte à présent.

Essoufflé, tu arrives en bas de ton immeuble en même temps qu'un livreur de fleurs. Sourcils froncés, tu lui arraches le bouquet des mains, en voyant qu'il s'apprête à sonner chez toi. Agacé, tu lis la carte qui se joint au présent et à cet instant, tu te liquéfies littéralement sur place. " Bon anniversaire ma fille. Je suis désolé que vous ayez appris la nouvelle comme ça tes soeurs et toi. Surtout en ce jour. On pourrait se retrouver pour en discuter? Après tout, ça vous concerne également. Je t'aime ma puce, n'en doute jamais. - Papa." Là, tu as vraiment merdé. Comment as-tu pu oublier ce détail? Tu prends appui contre la porte d'entrée, les paupières closes, réfléchissant à comment te sortir de cette histoire. Tu iras en enfer Adonis. Lèvre inférieure coincée entre tes dents, tu décides de déchirer la carte écrite de la main de son père. Encore un mensonge qui ne fera de mal à personne. La boule au ventre, tu rentres finalement dans l'appartement. « Bébé? Je suis rentré ! » Allongé sur le ventre dans le lit, tu devines les larmes qui ont coulé sur ses joues toute la journée. Cette vision te brise le coeur. À cause de qui? Toi? Non, ça ne peut être que l'annonce du divorce de ses parents. Elle ne te regarde même pas. Tu décides de la rejoindre, son corps s'enfonce dans le matelas à cause du poids du tiens. Le bouquet caché derrière ton dos, tu l'embrasses d'abord sur son épaule, poursuivant le chemin jusqu'à sa joue.

Elle ne fait aucun effort pour t'aider. D'une main, tu chasses son épaisse chevelure, afin de libérer l'accès à son cou. Son odeur t'enivre et tes baisers n'ont rien de feint. Comme depuis le premier jour, tu la désires toujours autant, mais hors de question de se laisser déconcentrer par le feu qui se propage dans tes reins. « Regarde ce que je t'ai ramené. » La curiosité piquée, elle cesse de t'ignorer l'espace d'un instant et ce dernier lui est fatal. Ce sourire, oh oui ce sourire Adonis, il est fatal. Tu la libères, afin qu'elle puisse se redresser. La surprise a animé ses traits l'espace d'un instant, toutefois, Khloe garde le silence et tu comprends que la partie n'est pas encore gagnée. Ta pluie de baisers se poursuit le long de sa mâchoire jusqu'à la commissure de ses lèvres. « Les sushis arrivent à dix-neuf heures. Je t'avais commandé un collier, mais la bijouterie a du retard... » La sentant se retenir de répondre à ton étreinte, tu l'attrapes par le menton et tu as un mouvement de recul, afin de la forcer à ce que ses yeux océans croisent les tiens. « Eh bébé? C'est moi. Tu pensais vraiment que j'allais oublier ton anniversaire? » Tes doigts se glissent dans ses mèches soyeuses, ta langue demande timidement l'accès à sa bouche. La belle finit finalement par flancher et tu ne peux retenir un soupir de soulagement. Palpitant s'emballe, tu rêves d'aller plus loin, mais ce moment viendra, plus tard, après plusieurs années en couple, vos étreintes ne sont plus ainsi. Tu reprends ta respiration, sans pour autant décoller ton visage du siens. « Je t'aime ma puce, n'en doute jamais. »

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 — le bruit du vent et des voitures en bas de l’immeuble était loin d’apaiser la tempête qui se déchaînait dans ton coeur. allongée sur le lit, tu avais les yeux rouges et gonflés, marqués par les larmes que tu avais pleurées en apprenant la nouvelle du divorce de tes parents, le jour de ton anniversaire. les mots du journaliste résonnaient encore dans ton esprit, comme un coup de massue qui avait brisé un jour de célébration en un ouragan de douleur. lorsqu'adonis entra dans l'appartement, tu étais toujours immergée dans tes pensées, incapable de détourner ton attention, même trop faible pour lever la tête ou le saluer. son appel joyeux  bébé, je suis rentré !  ne fait qu'ajouter à l'enfer émotionnelle qui se déversait en toi. les baisers qu'il dépose sur ton épaule, d'abord si doux et réconfortants, semblaient maintenant comme une tentative maladroite de détourner son attention de la douleur profonde que tu ressentais. car tu sais qu'il est au courant. tout le monde l'est. tu sentis ses lèvres glisser sur ton cou, essayant de raviver une connexion qui te paraissait diminuer sous le poids de tes émotions. mais lorsque le bouquet fut enfin révélé, tu levas les yeux, émotions se mélangeant entre la surprise et une vague de soulagement. tu attrapas le bouquet avec une certaine hésitation, tes doigts effleurant les pétales. l'attention même si elle était sincère, semblaient décalés et ne parvenaient pas à compenser les sentiments d’angoisse qui t'avait envahi. adonis, se rendant compte de la distance entre vous que tu n'arrivais pas à briser, se pencha plus près, ses baisers se déplaçant le long de ta mâchoire jusqu’à la commissure de tes lèvres. la douceur de ses gestes, mélangée à la douleur persistante, provoqua un conflit intérieur en toi. tu te redressas, observant  la satisfaction qui se voit sur son visage alors que tes lèvres se laissaient enfin embrasser par les siennes. merci pour les fleurs…  murmures tu, tes iris rencontrant les siens. t'es le seul à y avoir pensé. adonis, essaya de prendre le bout de ton menton en main, cherchant à capter ton regard à nouveau. eh bébé? c'est moi. tu pensais vraiment que j'allais oublier ton anniversaire? ses doigts caressent doucement tes cheveux, cherchant à te réconforter et inconsciemment tu te laissas aller aux quelques instants de douceur qu'il t'offrait, parce que tu en avais grandement besoin. promets moi qu'on ne finira pas comme eux ? t'es la personne la plus importante pour moi, je sais pas ce que je ferais sans toi. lentement, tu te redresses, t'assoies dans votre lit, le regarde, les yeux encore rougies et gonflées. je t'aime aussi, t'es bien le seul en qui je doute jamais. dis-tu, avant de te caller dans ses bras. tu mets fin à votre étreinte lorsque tu entends ton portable sonner près de toi. tu attrapes rapidement ton téléphone, espérant que ce soit l'une de tes sœurs, mais non. mr de la cruz. tu fais signes à adonis d'attendre un instant en silence, puis tu décroches. joyeux anniversaire ma puce, tu as bien reçu mon bouquet de fleur ? des camellia japonica, tes préférées. tu te retournes vers adonis, le regarde droit dans les yeux et répond oui papa, j'ai bien reçu ton bouquet de fleur. 

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