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 jusqu'au bout de la nuit (claüs)

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Nikki Cobain
Nikki Cobain
Admin dédoublé

AGE : vingt-cinq ans.
CÔTÉ COEUR : le coeur penchant secrètement pour un beau brun assez con.
QUARTIER D'HABITATION : st michael's hill, en colocation.
AVATAR : kate harrison.
CRÉDIT : saturn.
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MessageSujet: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeDim 22 Oct - 15:08

ft. Claüs
Pour cette fameuse soirée, Nikki avait décidé de s'habiller simple, parce qu'elle s'était emmerdé à faire les magasins pendant deux heures pour trouver une robe. Une robe noir moulante, parfaite, laissant voir ses jambes, mais qui donne envie d'en voir un peu plus, un peu féminine, un peu bohème. Elle était pas à l'aise, parce que c'est pas son genre, de s'habiller ''sexy''. Alors, elle a finalement décidé de mettre un skinny noir troué aux genoux et une chemise noire transparente  qui laisse entrevoir ses atouts. Après le concert, Nikki a passé le reste de la nuit à faire la fête, à boire et à fumer. Le bar venait tout juste de fermer et ses potes s'étaient barrés, trop défoncé, mais nikki, elle avait pas envie de rentrer. Non, pas maintenant. Alors elle vagabonde dans les rues sombre de la ville et envoie un sms à Claüs. Elle lui dit qu'elle doit lui parler, qu'elle est en route vers chez lui. Il l'attend. Nikki veut le remercier, lui dire qu'elle accepte qu'il fasse partie de son groupe, s'il le veut toujours. Elle aurait pu lui dire tout ça par téléphone le lendemain, mais va savoir pourquoi, elle préférait le faire en personne. Comme si elle se donnait une raison pour le revoir. Musique à fond dans les oreilles, elle avance en titubant légèrement dans la rue. La musique lui donne le tournis. a moins que ce soit les joints qu'elle a fumé, les verres qu'elle a avalé. Ou peut-être les deux ? Elle aurait pu prendre un taxi, mais Nikki préférait marcher, sentir la douce brise rafraîchir son visage. La nuit lui permettait de laisser vagabonder ses pensées en toute liberté, sans aucune censure. Elle aimait ces moments un peu hors du temps, où tout semble possible, où plus rien n'a d'importance, où les rêves n'ont plus aucune limite. Un joint entre les lèvres, elle s'amuse à faire des bulles de savon pleines de fumée lorsqu'elle reçu un sms de Claüs. '' À ce propos, tu remarqueras alors bien rapidement que la maison de mes parents passe aussi inaperçu que leur nom ! PS: Fait gaffe aux chiens, ils mordent ! '' Je suis certaine qu'ils sont mieux dressé que toi en tout cas. Elle éclate de rire comme une ado défoncé suite à cette pensée et passe inévitablement pour une folle aux yeux de certain passants dans la rue, qui comparativement à elle devait probablement rentrer chez eux.

Après une trentaine de minutes, Nikki arrive enfin devant la grande demeure des Mckinley. Elle la regarde quelques secondes et hausse les épaules. « Elle est un peu plus grosse que la piaule de mes vieux. » Mais ça, personne ne le savait. Nikki vient d'une famille très aisée. Son père a plusieurs cabinets d'avocats à son nom et sa mère, plusieurs restaurant un peu partout dans le monde. Nikki ne s'en est jamais vanté et vie par ses propres moyens, refusant l'aide financière de ses parents. Claüs était à ses yeux, clairement le stéréotype du fils à papa et ça l'énervait juste à y penser. Replaçant nerveusement ses cheveux, Nikki avança dans l'allée de la maison, quand un chien sorti de nulle part lui sauta dessus. Avant qu'elle puisse se retenir elle s'écroula sur un énorme pot de fleur posé près de la porte principale et le fit éclater par terre avant de tomber à son tour sur le sol. Putain! « Saleté de chien ! » Couchée par terre, elle avait de la terre pleins son soutifs et son pantalon. Consciente du vacarme que ça avait causé, elle était certaine d'avoir réveillé les voisins. Toujours étendue au sol, elle entend la porte d'entrer ouvrir et aperçoit Claüs. Honteuse, elle plaqua ses mains contre son visage et éclata de rire nerveusement. « Désolé pour la plante, je paierai pour les dégâts.» Elle était couverte de terre, de la tête au pied « Tu m'aides à me relever ou tu vas rester planter là à te foutre de ma gueule ? » Nikki lui tend alors la main, attendant qu'il lui tend la sienne à son tour, les joues rougies, par la honte.
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Dernière édition par Nikki Cobain le Mar 24 Oct - 17:32, édité 1 fois
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Claüs McKinsley
Claüs McKinsley

AGE : 27 ans
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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeMar 24 Oct - 17:08

ft. Nikki
Ce soir, je n’ai que pour seul compagnie Mrs. Pumpkin, le persan roux de ma mère, foutu chat trop câlin qu’elle s'est sentie obligé de ramener pour ses deux jours ici. Ma mère travaille de nuit et mon père, comme toujours, est en voyage d’affaires. Posé sur le canapé, je regarde un match de polo, sur une chaîne française. D’une main je tiens un bédo fraîchement roulé et de l’autre, je grattouille la boîte à ronrons derrière les oreilles, tandis qu’il me réchauffe les cuisses. Si je fume, ce n’est pas pour me retourner la tête, je n’en suis plus du tout à ce stade du fumeur occasionnel, et ce, depuis trop longtemps, non, si je fume, c’est que c’est un véritable besoin. Ça fait des années que je souffre d’insomnie, le pétard me permet de passer une nuit ‘’convenable’’. Dans mon monde, convenable signifie quatre heures, pas plus, pas moins. Je me penche vers le cendrier posé sur la table basse, pile à l’instant où mon Iphone sonne pour m’annoncer un texto. Prenant une nouvelle taffe, je me laisse retomber dans le fauteuil en gardant la fumé dans le fond de ma gorge. Je suis trop défoncé, je m’en rends compte, car l’écran de mon téléphone se présente difficilement à moi, à travers mes yeux mi-clos. Miss Cobain ! Dans un rire, je ramène la tête en arrière, afin de recracher les effluves de beuh ailleurs que dans la face du chat. Elle m’annonce qu’elle est en route par chez moi. Tiens, elle n’a vraiment pas perdue de temps avant de vouloir me revoir. Je n’aurais pas misé là-dessus, j’en suis presque déçu. Je lui réponds aussi rapidement que la drogue me le permet et son texto suivant me fait sourire davantage. Elle a l’air de bonne humeur et surtout beaucoup plus détendu que cet après-midi ! Je la mets en garde au sujet de nos chiens, qui font très bien ce pourquoi ils sont là : garder ! C’est deux femelles malinois, la mère et la fille. On a récupéré Fallen auprès de policiers qui ont dû s’en défaire à cause de sa trop grande agressivité, cette chienne est complètement tarée. Bref, toujours est-il que lorsqu’elle est arrivée à la maison, elle attendait une portée, elle a bouffé deux de ses trois chiots et Heaven est la survivante. Cette dernière est carrément plus sympa, elle vaut un amour immense envers ma mère, qui l’a dressé au doigt et à l’œil. En parlant d’Heaven, je l’entends aboyer comme une malade, je sais que c’est elle, car l’autre barge n’aboie jamais. L’instant d’après, j’entends le bruit d’un truc qui se casse et des plaintes d’une voix tellement criarde que ça ne peut être que Nikki ! Et merde ! Je me lève d’un coup, oubliant Mrs. Pumpkin qui fait littéralement un vol plané, outré il me lance un regard remplie de haine, avant de s’asseoir et se lécher la patte. Je cours jusqu’à la porte d’entrée, en ouvrant celle-ci, je découvre Nikki, bloquée au sol par Heaven, qui lui laisse découvrir ses crocs en signe préventif.

« Désolé pour la plante, je paierai pour les dégats.»

Je me retiens d’exploser de rire. Elle y a de la terre de partout ! Je me mords l’intérieur de la joue, afin d’éviter de la vexer. Au loin, tapis dans l’ombre d’un buisson, j’aperçois Fallen. Ses yeux lancent des flammes, ses poils sont dressés sur son échine, ses épaules roulent sous ses muscles, alors qu’elle trépigne sur place, prête à l’attaque, elle me jette un coup d’œil, attendant le signal. Mon visage se ferme immédiatement, faut que je fasse attention, car si elle interprète mal mon geste, elle serait capable de bouffer Nikki. Je claque des doigts et lui dis de filer, en allemand. Heaven le prend pour elle et enlève ses pattes de la poitrine de la brune avant de venir s’asseoir à mes pieds. Fallen, elle, n’entend pas la chose de la même façon, ventre frôlant le sol, elle s’avance avec rapidité vers nous, telle une lionne à la chasse. Je ne fais même pas attention à ce que me dis Nikki, qui visiblement n’a pas compris la situation dans laquelle elle vient de se mettre. J’attrape la main qu’elle me tend et la relève dans un geste brusque, avant de me mettre devant elle, pile au moment où Fallen laisse claquer sa mâchoire prêt de ses mollets. J’attrape cette sale bestiole par la peau du cou, tandis qu’elle se débat telle une furie, dans des rugissements monstrueux.

- Rentre à l’intérieur, tout de suite !

La chienne se tord dans tous les sens, me griffant la moindre parcelle du corps qu’elle peut atteindre, à défaut de pouvoir me mordre. Je ne suis pas fou, Nikki revient d’un concert et par conséquent, traîne sur elle les odeurs qui sont synonymes d’une telle soirée. Quant à moi, je me souviens d’un pochon de weed resté dans la poche de mon jeans. Pas étonnant qu’une ancienne chienne pisteuse pète un câble en captant tout ça. Mon petit moment de distraction m’est fatal, les crocs du malinois se referme sur mon bras. Je lâche un cri, mais au lieu de me lâcher, Fallen, la gueule en sang, se met à secouer cette partie de mon corps qu’elle tient fermement en bouche. Du haut de ses 28 kilos, elle parvient à me faire tomber et par réflexe je me protège le visage avec mon bras encore valide. C’est alors qu’Heaven se joint à la partie, se jetant au cou de son aîné, afin de me défendre. S’en suit une bataille sanglante et c’est très égoïste de ma part, mais je ne cherche pas à savoir qui va l’emporter. Je me lève en vitesse, ramenant mon bras meurtris contre mon torse, je titube vers Nikki, qui trop tétanisée n’a pas bronché d’un pouce. Je la prends par la main et me dirige vers la villa, en refermant la porte, j’entends Heaven qui lâche un cri horrible et mon cœur se déchire en mille morceaux. Lâchant Nikki, je me dirige vers la cuisine, où je m’empresse de mettre mon avant-bras sous l’eau. Je pisse littéralement le sang ! Cette vision m’horrifie, dégoûté, je lève les yeux au plafond, afin de ne pas regarder cette scène plus longtemps. Je serre les dents, afin de m'empêcher d'hurler de douleur.
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Nikki Cobain
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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeMar 24 Oct - 17:34

ft. Claüs
Tout c'est passé beaucoup trop vite. Nikki, elle a rien vu venir. Elle s'est seulement aventurée dans l'allée, sans se douter une seule seconde de ce qui l'attendait. Claüs l'avait pourtant prévenu de faire attention aux chiens, mais elle n'y avait prêté pratiquement aucune attention, comme si elle prenait son avertissement pour une blague. Comment pouvait-elle savoir qu'il était sérieux ? Lui, qui passe le plus clair de son temps à dire des conneries et se foutre de sa gueule. C'est seulement lorsqu'un chien se pointa le bout du nez qu'elle réalisa son erreur, mais il était déjà trop tard. N'ayant plus le contrôle de son corps, qui ne cessait de tituber à chacun de ses pas, le chien réussi sans aucun mal à la faire trébucher sur un énorme pot de fleur qui explosa sur le sol. Sans qu'elle puisse se retenir, elle tomba violemment sur le sol, avant de se couper l'arcade sourcilière sur un morceau de pot cassé. L'adrénaline avait si rapidement envahi son corps, qu'elle n'avait pas eu le temps de ressentir le morceau brisé fendre sa peau. Recouverte de la tête au pied de terre, elle plaqua rapidement ses mains contre son visage, comme pour se protéger de l'éventuel attaque du chien, qui la retenait prisonnière au sol. Le cœur battant la chamade, elle éclata d'un rire nerveux, priant intérieurement pour ne se faire dévorer. « C'est pas que je suis pas confortable couchée par terre comme ça, mais si tu pouvais lui dire d'enlever ses sales pattes de sur moi, ça serait bien. Elle m'empêche un peu de respirer là. » D'un claquement de doigt, le chien enleva enfin ses pattes de sa poitrine avant de s’asseoir près de son maître. Merci mon dieu. Reprenant une grande inspiration, elle lui demanda son aide pour se relever, avant de lancer à la rigolade, comme pour détendre l'atmosphère. « C'est un petit rapide celui là. À peine deux minutes qu'on s'est rencontrés et déjà il me saute littéralement dessus. C'est à croire que la théorie sur les chiens qui retiennent apparemment de leur maître est réel. » Elle fait subtilement référence à cette fameuse soirée, où ils se sont envoyé en l'air alors qu'ils se connaissaient à peine. L'air distrait, Claüs ne porta à pratiquement aucune importance à ce qu'elle lui racontait, se contentant de regarder en direction des buissons, l'air sévère, comme s'il appréhendait une éventuelle menace. Nikki le regarda un instant et suivit son regard avant d’apercevoir un autre chien, qui comparativement au premier avait l'air beaucoup plus agressif, prêt à l'attaque. Ce dernier s'approcha vers eux comme un prédateur ayant trouvé sa proie. Mais Nikki, elle avait pas compris qu'elle était la cible. Alors, d'un coup sans prévenir, Claüs attrapa brusquement sa main et la releva rapidement, avant de se poster devant elle pour la protéger. Elle sursauta lorsque la mâchoire du chien claqua près de ses mollets et serra la main de Claüs par réflexe.

« Rentre à l'intérieur, tout de suite ! » Claüs lui a hurlé de rentrer, il lui a ordonné de se mettre à l'abri. Et même si Nikki avait envie de prendre ses jambes à son cou, elle n'arrivait pas à bouger, elle ne voulait pas le laisser. Les grognements du chien lui faisait froid dans le dos, mais tétanisée par la peur, elle resta là à regarder la scène horrible qui se déroulait devant ses yeux. Elle voit à contre cœur les crocs du chien s'enfoncer tel des lames dans le bras de Claüs. Elle entend ensuite son cri de douleur et ça l'a fait sursauter. Son cœur se serre alors et elle plaqua sa main contre sa bouche tout retenant sa respiration. Elle le regardait, l'air impuissante. Elle aurait aimé pouvoir l'aider, mais ça n'aurait fait qu'empirer les choses. Elle reste donc planté là, paniquée, à le regarder souffrir. Nikki ne pouvait s'empêcher de se maudire intérieurement. Elle avait l'impression que tout était de sa faute. Elle se sentait stupide. Minable. Elle n'avait pas pris au sérieux son avertissement. Elle s'était foutue dans la merde et maintenant, c'est Claüs qui en payait le prix alors que c'est elle, qui aurait dû être à sa place. Lorsqu'il tombe à la renverse sur le sol, Nikki détourne le regard en fermant instinctivement ses yeux puis elle s'adosse contre le mur froid de la villa, histoire de se donner un peu plus d'équilibres tant ses jambes lui donnaient l'impression qu'ils allaient flancher.

Les yeux toujours fermés, elle sent une main se fondre dans la sienne. Ouvrant à nouveau les yeux elle croise une fraction de seconde le regard de Claüs. Elle a pas trop compris comment il avait réussi à se défaire de son emprise, mais elle était soulagée de voir qu'il pouvait encore se tenir debout. Alors qu'il l'entraîne à l'intérieur, Nikki regarde au-dessus de son épaule et aperçois les deux chiens se battre. Malgré la situation, elle espérait qu'aucun d'eux ne soit blessé. Une fois la porte fermé, Claüs lâcha sa main et s'empressa d'aller mettre son bras sous l'eau. Toujours sous le choc, elle sait pas trop comment réagir, comme si elle ne réalisait toujours pas ce qui venait se de produire. Dos à elle, Nikki le scruta du regard quelques secondes, tentant de reprendre ses esprits. C'est seulement lorsqu'elle vu Claüs se tordre de douleur une fois son bras sous l'eau qu'elle s'avança lentement vers lui, l'air hésitante. Nikki prit conscience de la gravité de sa blessure qu'une fois à ses côtés. « Putain, c'est pas vrai ! » S'humectant les lèvres, elle prit doucement son bras entre ses mains pour voir plus en détail sa blessure. « C'est pas beau. Pas beau du tout. » Elle soupira avant de se passer une main dans les cheveux, nerveuse. Regardant tout autour d'elle, Nikki lui demanda où elle pouvait trouver une trousse de premier soins et dès qu'il lui répondit, elle s'empressa d'aller dans la salle de bain et trouva sans grande difficulté la trousse qui était rangé dans une des armoires. Une fois de retour, elle déposa la trousse sur le comptoir et s'approcha dangereusement de lui. « Il faut absolument soigner ça. Tu dois me laisser faire, tu pourras pas y arriver seul, la plaie est beaucoup trop profonde.. » Sa blessure avait besoin de plusieurs points de sutures et Nikki savait comment faire. Quand elle était ado, elle traînait avec des gens pas très net, c'était la meuf terre à terre de la bande, celle qui soignait ses potes après une bagarre, celle qui leur faisait la morale, qui voulait les sauver. Elle devait l'aider. Elle voulait l'aider. Et elle le fera, qu'il soit d'accord ou non. Évidement il refuse, il la repousse. Elle se doutait bien qu'il aurait cette réaction, mais de toute façon c'était pas une proposition. Elle le ferait de force s'il le fallait. Elle lui tiendra tête, parce qu'elle est comme ça Nikki. Et étrangement, quand il s'agissait de Claüs, elle était beaucoup plus entêtée. Alors elle insiste, ne réalisant toujours pas qu'elle était elle-même blessée et que du sang s'écoulait de son arcade sourcilière.

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Claüs McKinsley
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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeVen 27 Oct - 16:35

ft. Nikki

« Putain, c'est pas vrai ! »

Tu ne crois pas si bien dire Cobain ! Je ne sais même pas vous dire la température de l’eau… Est-elle bouillante, tiède ou gelée? Tout ce que je sais, c’est que mon bras est en feu. Me faisant violence pour garder la plaie sous le robinet, je me tords dans tous les sens en gémissant. Des larmes viennent brouiller mes yeux et ne sachant pas quoi faire d’autre, j’écrase violement mon genoux dans la porte de placard situé à ce niveau. Pendant une courte seconde, cela me distrait, mais ce n’est pas suffisant. Je l’ai toujours dis, mais ce coup-ci c’est très sérieux, je vais la flinguer cette foutue chienne !

« C'est pas beau. Pas beau du tout. »

Je rouvre les yeux, regardant la brune examiner mon bras en fronçant les sourcils. Un court instant, aussi égoïste que cela puisse paraître, je lui en veux. Je me retiens de lui cracher mon venin au visage, en lui demandant ce qu’elle me veut et surtout ce qu’elle fou chez moi. Nikki interrompt mes pensées agressives en demandant où est-ce qu’elle peut trouver de quoi me soigner. Tel un câlin donné par quelqu’un qui nous est cher, ses paroles m’apaisent, j’ai l’impression qu’un poids invisible vient s’écraser sur moi. Comment ai-je pu croire un seul instant qu’elle était responsable de quoi que ce soit? Je soupire et entre mes dents serrées, je lâche un mot qui ressemble vaguement à un ‘’la salle de bain’’. Durant sa courte absence, j’attrape une bouteille de whisky de 30 ans d’âge de mon père. Ça lui apprendra à vouloir garder Fallen et de toute façon, cette bouteille est l’une des moins coûteuses. Je secoue la tête, dégouté par une telle richesse. À l’aide de mes dents, je fais sauter le bouchon que je recrache au sol, avant de boire trois grandes gorgées de cette merveille. Une grimace déforme mon visage, c’est fort cette merde !

« Il faut absolument soigner ça. Tu dois me laisser faire, tu pourras pas y arriver seul, la plaie est beaucoup trop profonde.. »

Déjà de retour? Soit je n’ai plus la notion du temps, soit la belle connait mieux la maison que moi-même… Je la sens, elle est si proche, sa poitrine frôle mon dos, sans me retourner, je lui fais un geste de l’index, car le reste de ma main est bloqué par la bouteille. Je souffle un bon coup, je commence à baissé le whisky vers la blessure, mais je m’arrête net. Je me mords la lèvre inférieur, une expression nouvelle sur le visage : de la crainte? Je ne vais pas pouvoir… Un… Deux… Ah non, hein ! Je sautille sur place, exaspéré par ce manque de courage. Allez ! Sans réfléchir davantage, je verse ce liquide de plus de cinq-cents livres sur la plaie. J’hurle en lâchant une quantité impressionnante de gros mots dans toutes les langues que je connais. J’ai l’impression de me faire marquer au fer chaud ! Je me retourne brusquement et repousse Nikki :

- Tu sais quoi, il y a pas moyen, personne ne va toucher à mon bras !

J’ai lâché ça dans un grognement, on aurait dit un animal, il manquait plus que je montre les dents à mon tour et c’était tout Fallen, j’en suis convaincu. Il ne reste plus grand-chose dans la bouteille, surtout au rythme auquel je la descends. Peut-être est-ce juste dans ma tête, mais j’ai l’impression que ça atténue la douleur. Puis j’ai tellement chaud… Nikki insiste et là, ça sort tout seul :

- Tu me casses les couilles !

C’est mon moyen de lui demander de se barrer de chez moi, sans pour autant avoir le mauvais rôle. Je reste en appuis sur le comptoir central, les yeux obstinément figés en direction du sol, un bras plaqué contre mon corps et l’autre apportant l’alcool à mes lèvres le plus souvent possible. J’ai les mâchoires crispées, même si la douleur n’est plus. Un hoquet me secoue et je comprends que j’y ai été peut-être un peu fort… Je lève la bouteille vers le lustre, afin de voir à travers. Il ne reste plus qu’un fond. Ouais. Mon père va me défoncer ! Dans un haussement d’épaules, je finis d’une traite le contenu. Je soupire, Nikki est toujours là. Je titube vers le four, où est suspendu un torchon, au passage, la bouteille de whisky me tombe des mains. Tant pis, hein ! Je jette mon fessier sur les plaques de cuissons et enroule le bout de tissus autour de mon poing qui est du côté non blessé.

- Si tu insistes Cobain, mais après je crois qu’il vaut mieux pour tout le monde que tu me foutes la paix, pour de bon !

Je suis bourré, défoncé et je souffre… Au fond de moi, je ne pense pas un mot de ce que je viens de dire, mais bon, j’aurais tout le temps de m’en vouloir en réveillant demain matin. Je détourne le regard et sers le poing couvert du torchon, en y plantant mes dents. J’ai toujours eu horreur des points de suture, pourtant, Dieu sait que j’ai dû en faire durant ma vie ! N’empêche, en l’espace d’une soirée, j’ai perdu toute crédibilité, je dois passer pour un pauvre connard particulièrement douillet. Enfin, c’est comme ça, je n’ai pas envie de jouer les gros bras, en faisant mine de ne pas avoir mal, juste pour bien paraître. Par contre, la douleur me met de mauvaise humeur et ça, je n’arrive pas à le contrôler. Mon rythme cardiaque est bas, je suis calmé, ou bourré, c'est au choix. Je laisse retomber mon poing et regarde attentivement l'aiguille courbe me rentrer dans la peau, permettant ainsi au fil de refermer ma blessure. J'ai la bouche entrouverte, complètement captivé, je relève mes yeux océans vers le visage de la belle. J'ai l'impression qu'une pierre tombe au creux de mon ventre, du geste le plus tendre dont j'ai pu faire preuve durant cette dernière heure, j'attrape le menton de Nikki. Ce coup-ci, l'intérêt n'étant certainement pas de la provoquer:

- Mais... Tu es blessé...

Je me sens si mal maintenant. Pourquoi ai-je accepté qu'elle vienne jusqu'ici? J'aurais dû la rejoindre à mi-chemin, dès l'arrivée de son premier sms, rien de tout cela ne serait arrivé. Maintenant que mes points de suture sont cousus et les fils coupé, je me laisse glisser le long de l'électroménager, afin d'être au même niveau que la brune, une tête en plus. Je regarde plus attentivement son arcade sourcilière. Lentement, sans réfléchir (enfin peut-être que si, mais c'est l'alcool qui parle !), je vins déposer mes lèvres sur sa blessure, comme-ci cela pouvait l'empêcher d'avoir mal. Dans une voix brisée, je murmure un:

- Je suis désolé.
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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeSam 28 Oct - 22:13

ft. Claüs
Après une courte absence à l'étage Nikki s'empresse de retourner au près de Claüs, la trousse de premier soins entre les mains. Le cœur battant la chamade, elle s'approche de nouveau vers lui, cherchant à observer sa blessure. Dos à elle, Nikki regarda par dessus son épaule, avant de détourner le regard lorsqu'il versa enfin l'alcool sur sa plaie, après quelques secondes d'hésitation. Instinctivement, elle laissa tomber doucement sa tête contre son dos, le visage crispé tout en agrippant le tissu de son chandail, lorsqu'il laissa s'échapper plusieurs jurons. « Claüs.. » D'un coup sans prévenir, il la repoussa et elle se retrouva propulsé vers l'arrière. Se plaquant contre le comptoir, Nikki secoua doucement la tête, les bras croisés contre la poitrine. « Tu sais quoi, il y a pas moyen, personne ne va toucher à mon bras ! » Il l’observe comme s'il cherchait une raison à sa présence. Un seul regard de sa part suffit pour lui faire comprendre qu'il ne voulait pas de son aide. Qu'il n'avait pas besoin d'elle. Mais il était dans un état lamentable et Nikki ne voulait pas le laisser dans cet état. Elle ne pouvait pas. « Et moi il y a pas moyen que je te laisse comme ça. Je vais passer la nuit à te casser les couilles s'il faut, t'as compris ? » Elle sourit pour le faire réagir, même c'était bien la dernière chose qu'elle avait envie de faire à ce moment là. Sans plus attendre, elle déposa ses fesses sur l'un des comptoirs faisant face à Claüs, avant d'enlever ses bottes et de les laisser tomber sur le sol de la cuisine. Puis tout en soutenant son regard, elle enleva lentement sa veste en cuire puis la déposa ensuite à côté d'elle. « Alors ? » Pensait-elle réellement qu'elle pouvait lui dire quoi faire sans qu'il refuse ? Évidemment que non. Mais heureusement, il était probablement trop épuisé par sa blessure pour se battre avec elle. Il soupira bruyamment et ronchonna. « Tu me casses les couilles ! » C'est tout ? Elle s'attendait à bien mieux de sa part, mais elle se contenta de le fixer, silencieuse, préférant garder ses réflexions pour elle, histoire de ne pas le faire changer d'avis.

Nikki descend du comptoir où elle était assise et s'approcha de nouveau vers lui. Une fois à sa hauteur, elle écarta doucement les jambes de ce dernier et prit place entre ses cuisses. « Je vais essayer de faire vite d'accord ? » Préparant rapidement l'aiguille, Claüs renchérit. « Si tu insistes Cobain, mais après je crois qu’il vaut mieux pour tout le monde que tu me foutes la paix, pour de bon ! » Elle soulève le regard et plante ses iris dans les siens, l'air désolé. Pendant un court instant, Nikki était persuadé qu'il lui en voulait, elle pouvait le voir à la façon qu'il avait de la regarder. De lui parler. Mais comment pouvait-il faire autrement ? Pour une fois, elle ne pouvait pas le blâmer. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Ses paroles l'avait blessée, mais son visage ne laissa entrevoir aucune émotion, elle se contenta alors de baisser le regard, tout en faisant mine de se concentrer sur la plaie. « Si c'est ce que tu veux. » Nikki, elle n'a jamais voulu lui faire du mal. C'était pas censé se passer comme ça. Se raclant doucement la gorge elle s'empressa de se laver les mains dans l'évier avant de se regarder de la tête au pied. Elle était tellement préoccupée par l'état de Claüs qu'elle en était venue à complètement oublié l'état dans la qu'elle elle se trouvait. Toujours couverte de terre, Nikki soupira avant de détacher les boutons de sa chemise. « Je dois enlever ça. J'ai pas envie qu'il y ai de la terre qui s'incruste dans ta blessure. » Elle était bien trop sur les nerfs pour être mal à l'aise d'être en soutif devant lui. De toute façon, c'était pas comme si c'était la première fois. Une fois en soutif, elle retourna vers lui et tout en prenant une grande inspiration, elle stabilisa son bras. « Prêt ? » Comme à son habitude lorsqu'elle est concentré, Nikki fronça les sourcils et se mordilla la lèvre inférieur lorsqu'elle perça sa peau à l'aide de l'aiguille. Après quelques minutes, c'était enfin terminé. Elle pouvait enfin se détendre. « Voilà, c'est terminé ! » Elle soutenu son regard en lui souriant tendrement, jusqu'à ce qu'elle aperçoive dans son regard que quelque chose clochait. Nikki le scruta du regard, comme si elle cherchait à comprendre ce qu'il lui arrivait. Doucement, il lui attrape le menton et le relève. Elle fronça les sourcils et le dévisagea, l'air inquiète. « Mais... Tu es blessé... »


Nikki se recula de quelques pas pour le laisser descendre. « Quoi ? » Elle était pas réellement sûr de comprendre ce qu'il disait, comme si elle avait l'impression que l'alcool et la douleur le faisait délirer. « Mais non, je vais bien. » Et puis sans prévenir, il déposa un baisé sur son arcade sourcilière. « Je suis désolé. » Prise d'une bouffée de chaleur lorsque ses lèvres frôla sa peau, Nikki ressenti un léger picotement. Lorsqu'elle toucha à son tour sa plaie du bout des doigts, un peu trop brusquement, elle sursauta comme si un choc lui avait parcouru tout le corps. « Oh. » Prise au dépourvue, elle le voit avancer de quelques pas sans réellement comprendre comment elle s'était blessée. « C'est superficielle comme blessure, je ressens rien je t'assure. » Faux. Maintenant qu'elle savait pour sa blessure, c'est comme si elle commençait enfin à ressentir la douleur, après tout ce temps. Comme si une fois l'adrénaline du moment tombé, la douleur faisait enfin son apparition. Ayant un peu le tournis, elle n'y porta pas une très grande attention. « J'ai dû me cogner la tête en tombant. C'est rien. » Elle haussa finalement les épaules avant de changer discrètement de sujet, histoire de détourner l'attention de sa blessure. Elle avait pas envie qu'il s'attarde trop longtemps sur son cas. Elle allait bien, qu'elle disait. « Tu devrais monter prendre une douche, tu es couvert de sang. Je vais t'attendre ici, je veux pas te laisser seul cette nuit. Je veux m'assurer que tes points de suture de s'infecte pas. » Se dirigeant vers l'un des comptoirs, pour y prendre place, Nikki s’arrêta un instant, voyant double. Elle secoua la tête lentement, comme si ça pouvait aider sa vison à se replacer. Se sentant soudainement très légère, elle réitéra une seconde fois qu’elle allait bien et que ses blessures étaient superficielles. Comme si elle essayait de se convaincre elle-même que tout allait bien. Qu'elle contrôlait la situation. L'alcool, la beuh, le stress, sa chute, tout ça ensemble n'avait probablement pas aidé son état. Nikki éclata de rire nerveusement tout en plaquant l'une de ses mains sur sa hanche et l'autre sur le comptoir. « C'est vraiment une putain de nuit. »
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Dernière édition par Nikki Cobain le Lun 30 Oct - 14:28, édité 1 fois
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Claüs McKinsley
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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeLun 30 Oct - 5:56

ft. Nikki

« Mais non, je vais bien. »

Un faible sourire en coin m’échappe, je ne connaissais pas Nikki comme ça. Son côté altruiste me touche et me fait penser à ma mère adoptive, qui, dans sa grande générosité, a toujours fait passer l’intérêt des autres avant les siens. Lors de mon tour du monde, c’est ce qui m’a poussé à m’investir autant dans les orphelinats. Enfin, ça, et mon passé aussi. J’avais envie que la vie de ces enfants abandonnés soient moins tristes… Lorsque j’étais dans cette situation, certains ont fait la même chose pour moi et depuis, il ne se passe pas une seule journée sans que je me sente redevable. À l’inverse de Nikki, ma bonté d’âme n’est pas naturelle et ce soir, c’est ce que je trouve de plus magnifique chez elle. Je me rends compte que je ne connais absolument pas la brune, même si nous avons déjà couché ensemble. C’est ce qu’il y a de plus ironiques chez les jeunes d’aujourd’hui : on se met à poils si facilement, dévoilant à la personne en face de nous tous nos petits complexes, ‘’notre intimité’’, mais à côté de ça, on garde les plus belles choses en nous. Nikki, c’est un truc de dingue à quel point elle m’a troublé aujourd’hui. Je ne dis pas ça, car elle est en soutif devant moi, enfin bon, je n’ai quand même pas la prétention de dire, qu’un tel corps ne me fait aucun effet, mais c’est tellement minime par rapport au reste. Non, je parle surtout de nos chamailleries de toute à l’heure, au magasin de disques, je pourrais passer ma vie à la provoquer de la sorte, afin de la voir faire genre de tout contrôler, mais avec moi ça ne prend pas, son corps s’exprime à sa place. Ses yeux sont le plus beau livre qu’il m’a été amené de lire. Puis lorsqu’elle a chanté, je me suis trouvé tellement chanceux, j’y ai vu là un privilège, car dans quelques années, ça coûtera une fortune un concert privée de Nikki Cobain, j’en suis persuadé ! Puis maintenant, de nouveau, je n’arrive plus à détacher mes yeux de son visage. Cette fille, je l’ai fait jouir il y a bien deux ans et même si elle ne me l’a jamais avoué, je suis certain que c’était la première fois que ça lui arrivait, c’était évident à son expression d’incompréhension extasiée (oui, oui, j’invente des termes à temps perdu). Toujours est-il que malgré ça, je ne me suis jamais sentie aussi proche de la brune qu’en cette soirée. Vu la façon dont je lui ai parlé, elle avait toutes les raisons du monde de me laisser dans ma merde, mais elle ne l’a pas fait.

« Tu devrais monter prendre une douche, tu es couvert de sang. Je vais t'attendre ici, je veux pas te laisser seul cette nuit. Je veux m'assurer que tes points de suture de s'infecte pas. »

Beau changement de sujet Cobain, très habile ! Je lève les yeux au ciel, amusé. Je me souviens, lorsque ma mère avait fait une vilaine chute au ski, elle c’était entêtée à ne pas vouloir aller aux urgences, afin de continuer à profiter de James, Valentina, Clarisse et moi (il faut admettre, que les moments où nous étions nous quatre réunis étaient très rares). Résultat, trois jours après, nous avons appris, que son bras était cassé. Je vois Nikki qui pose une main sur le comptoir pour se tenir, mais qui essaye d’avoir l’air naturel en ayant l’autre sur la hanche. Elle me répète que tout va bien et je secoue la tête dans un sourire amusé.

« C'est vraiment une putain de nuit. »

J’hausse les sourcils et lance un regard à l’horloge, ça, c’est le moins que l’on puisse dire ! Ma mère devrait être ici d’ici une bonne heure, ce qui m’arrange plutôt, car recoudre quelqu’un, ça clairement, je ne pourrais pas, rien que de voir quelqu’un faire, ça me fait tourner de l’œil. Je m’approche de la brune et prend ses deux mains dans les miennes et même si ce geste semble minime de l’extérieur, les muscles de mes bras se contractent, car je la soutiens un peu quand même.

– Ça tombe bien, car je ne compte pas te laisser repartir cette nuiti, même-ci officiellement le lever du soleil est pour bientôt. Par contre, même si ton programme me semble très bien, j’ai autre chose à te proposer. Lorsqu’une plaie est ouverte, on a six heures pour la refermer, ce qui nous laisse encore un peu de temps, car tu as clairement besoin de points de suture toi aussi. Ma mère n’est que pédiatre, mais elle s’occupera certainement mieux de ta blessure que moi. Du coup, elle rentre d’ici une trentaine de minutes, ça te laisse le temps de te détendre dans un bon bain… Je resterais à la porte, afin de m’assurer que tout se passe bien !

Je lui affiche un grand sourire enfantin, lui dévoilant mes grandes dents et lui faisant ainsi comprendre, qu’elle n’a pas vraiment le choix. Je lui lâche les mains et gambade jusqu’à l’évier, d’où je reviens rapidement avec un verre d’eau. Au passage, je prends un advil dans la trousse de premier soin et lui tend le tout :

- Avant toute chose, tu me feras tout de même le plaisir d’avaler ça !

Oui, j’ai descendu une grosse quantité de whisky et je n’en suis qu’au stade "alcool joyeux’’, mais il faut voir ce que mon foie a encaissé dans certains pays… J’attends qu’elle accomplisse mon ordre, avant de lui arracher le verre des mains et de le poser un peu trop brusquement sur le comptoir. Sûr de moi, je fléchis les genoux, pose une main entre les omoplates de la belle et passe mon second avant-bras derrière ses cuisses, afin de la faire basculer en arrière et porter ma grande blessée, telle une princesse. Sauf que, je suis moi aussi un grand blessé et l'alcool n'atténue pas tout... Dans mon effort, je la lâche et en voulant rattraper mon erreur, mon réflexe est de la plaquer au comptoir, sauf que je comprends à son expression, que c'était loin d'être l'idée la plus brillante de la soirée (autant dire qu'il y a du niveau). Dans un petit rire nerveux, je lâche un:

- Oh pardon...

Je lui fais les yeux doux, afin de détendre l’atmosphère. Un vrai gamin ! Lorsque je comprends que je suis "pardonné", je lui tends une main (c'est plus sûr) en m'inclinant tel un gentleman quémandant une danse.

- Veuillez me faire l'obligeance de me suivre, mademoiselle !

Je lui souris de nouveau et nous nous dirigeons vers la salle de bain. Une fois là-bas, je me lance dans les explications de notre baignoire qui détient une quantité folle de fonctions. Je m’assois sur le bord de celle-ci et passe ma main sous le robinet, afin de contrôler la température de l'eau. Toujours d'humeur enfantine, je m'amuse à éclabousser Nikki:

- La température te va?
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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeLun 30 Oct - 14:34

ft. Claüs
Nikki tente de lui faire croire qu'elle va bien, elle ne cesse de lui répéter que sa blessure est mineur, qu'il n'y a pas de quoi s'en faire, mais rien à faire, Claüs insiste. Nikki c'est pas vraiment le genre de fille à se plaindre, ni même à se prendre la tête avec ses problèmes. Elle déteste attirer l'attention (à l'exception des concerts). Elle déteste passer pour une victime. Elle n'est pas habitué à ce genre d'attention qu'il a envers elle. D'habitude, elle refuse l'aide de quiconque voudrait l'aider, parce qu'elle n'a pas envie d'être redevable. De devoir quelque chose. Ça l'énerve. Mais cette fois, elle ne pouvait être que reconnaissante du soutien qu'il lui apportait à ce moment là. C'est avec une grande difficulté qu'elle baissa sa garde et qu'elle accepta son aide. C'est comme si l'autorisé à le laisser prendre soins d'elle la rendait en quelque sorte vulnérable et c'était un sentiment qu'elle se donna le droit de ressentir que durant un bref instant. Parce que Nikki, elle donne que très rarement sa confiance. Elle croit que donner sa confiance et baisser sa garde face à quelqu'un est un signe de faiblesse. Et elle refuse de passer pour cette pauvre fille qui a besoin des autres pour se sentir bien. Parce qu'elle est forte Nikki et qu'elle s'est toujours débrouillée sans l'aide de personne. C'est le genre de fille à avoir beaucoup de répartie, le genre qui n'en a rien à foutre de ce que les gens peuvent dire à son sujet ou bien penser d'elle. Froide et inaccessible, c'est sans doute ce que l'on pense d'elle au premier regard. Parce qu'elle est plutôt du genre introvertie. On a pas franchement envie de faire sa connaissance quand on l'aperçoit. Pourtant, elle n'est pas dure, elle est seulement méfiante. Nikki, elle n'a pas franchement confiance en elle et au fond, elle est peut-être un peu comme un mystère, mais malgré tout, ce qu'elle souhaite c'est qu'on la découvre. Qu'on la comprenne. Et c'est là son plus gros défaut. Son incapacité à se laisser aller. À s'ouvrir. Mais avec Claüs c'était différent. Il est arrivé à faire tout ça. Il a su voir quelque chose en elle. Comme s'il était arrivé à la cerner et ce, depuis leur premier regard. Il avait cette capacité à la faire sortir de sa zone de confort, à la confronter. À la provoquer. C'est comme s'il aimait les choses d'elle que la plupart des autres détesteraient. Et je crois que c'est ce qu'elle aimait le plus chez lui. Sa facilité à comprendre comment elle fonctionne.

Nikki, elle s'est vaguement laissé emporter par ses pensées et c'est seulement lorsqu'il prit la parole et qu'il s'avança vers elle qu'elle se redressa avec un peu de difficulté. Sans qu'elle s'y attende il attrapa doucement ses mains et elle ne tarda pas à entrelacer ses doigts entre les siens. « Ça tombe bien, car je ne compte pas te laisser repartir, même-ci officiellement le lever du soleil est pour bientôt. Par contre, même si ton programme me semble très bien, j’ai autre chose à te proposer. Lorsqu’une plaie est ouverte, on a six heures pour la refermer, ce qui nous laisse encore un peu de temps, car tu as clairement besoin de points de suture toi aussi. Ma mère n’est que pédiatre, mais elle s’occupera certainement mieux de ta blessure que moi. Du coup, elle ne rentre que d’ici une trentaine de minutes, ça te laisse le temps de te détendre dans un bon bain… Je resterais à la porte, afin de m’assurer que tout se passe bien ! » Il lui sourit avec son air de gamin, le genre de sourire qui ne peux pas vous laissez indifférente. Alors Nikki, elle lui rendit son sourire, le regard joueur. « Je suis pas contre un bon bain, mais tu crois pas qu'il est encore un peu trop tôt pour me présenter à ta mère ? » Elle lui lance un regard pleins de sous-entendus avant de rigoler. Sans attendre Claüs lui tend un verre d'eau et un advil. « Avant toute chose, tu me feras tout de même le plaisir d’avaler ça ! » Nikki soupire et roule des yeux tout en faisant une mine faussement découragée. « Si ça peut te faire plaisir. » Elle choppa rapidement le verre d'eau et elle avala l'advil histoire d'en finir au plus vite. L'air perplexe Nikki le scruta du regard. « T'étais sérieux quand tu as dit que ta mère allait pas tarder à rentrer ? Parce que je suis pas certaine que j'ai très envie qu'elle voit son pot de fleur brisé dans l'allée, l'état de sa cuisine, la blessure de son fils et encore moins qu'elle me voit moi, une inconnue, en soutif au milieu de sa cuisine. »

« Alors il vient ce bain ou pas ? » Elle lui lance en regard complice, un sourire sincère. Et puis sans prévenir, Claüs la souleva du sol et la porta dans ses bras. Nikki laissa s'échapper un petit cri de surprise et lorsqu'elle s'apprêta à lui dire que c'était pas une bonne idée vu l'état dans la qu'elle il était, c'était déjà trop tard. À peine quelques secondes dans ses bras, Claüs la lâcha et il eu pour seul réflexe de la plaquer contre le comptoir. Lorsque les côtes de Nikki percuta le comptoir elle laissa s'échapper un grognements suivit de plusieurs jurons incompréhensible. Elle se redressa et pressa sa main sur ses côtes droite avant de fusiller Claüs du regard, énervée. « T'as de la chance que je te mette pas un coup de pied là où je pense. » Il lui fait les yeux doux et c'est à ce moment là qu'elle se remémore à contre coeur les événements qui se son produit un peu plus tôt. Événements qu'elle avait oublié pendant un moment. Il s'était fait attaquer par sa faute, il a été blessé parce qu'il a voulu la protéger. Comment pouvait-elle lui en vouloir ? Impossible. Alors elle se contente d'hausser les épaules, un sourire en coin aux lèvres. Lorsqu'il comprend enfin qu'elle a laissée tomber l'idée de lui botter le cul, il lui tend une main en s'inclinait devant elle. « Veuillez me faire l'obligeance de me suivre, mademoiselle ! » Nikki le regarda faire, amusée. Jouant le jeu, elle lui fit la révérence avant de déposer gracieusement sa main dans la sienne. « Ce serait avec plaisir Mr.Mckinsley. » Une fois à l'étage, elle le suivit jusqu'à la salle de bain et lorsqu'il lui expliqua comment fonctionnait les fonctions de sa baignoire, Nikki fait mine d'écouter ses explications, mais elle n'écoute pas un seul mot de ce qu'il raconte, observant son arcade sourcilière dans le miroir. La galanterie dont il avait fait preuve il y a quelques minutes en s'inclinant devant elle en lui tendant la main a complètement disparu quand il décida d'éclabousser Nikki. « La température te va? » Elle poussa un énorme cri aiguë tant l'eau était glacial. Se protégeant à l'aide de ses mains elle se recroquevilla sur elle-même et elle lui hurla d'arrêter. Après un petit moment de supplication, il cessa enfin de l'éclabousser. Sautillant sur place, elle avait l'impression de gelée. « Imbécile. » Elle poussa son épaule doucement avant d'éclater de rire (le bras qui est pas blessé évidement). Ensuite Nikki prit le contrôle de la température et rempli la baignoire d'eau chaude. Sans faire attention à Claüs, Nikki se dépêcha de détacher rapidement son pantalon et elle le laissa tomba sur le sol. Se retrouvant ainsi littéralement en sous-vêtements devant Claüs , elle s'empressa de prendre place dans la baignoire, histoire de se réchauffer un peu. Après un long soupire de soulagement Nikki se tourna vers ce dernier, toujours assied sur le bord de la baignoire, le regard débordant de malice. « Tu crois pas qu'avec tout ce qui c'est passé cette nuit, tu mérites toi aussi de te détendre dans un bon bain ? » Un énorme sourire scotché sur le visage, Nikki n'attend même pas la fin de sa phrase pour l'entraîner de force avec elle dans la baignoire, le prenant par surprise. Après quelques minutes d'euphories, Nikki cessa graduellement de rire, son visage amusée laissa place à un visage crispé, l'air à la fois sérieux et désolé. « Claüs.. » Elle s'humecta les lèvres, l'esprit ailleurs, se remémorant tout ce qui c'était passé. Nikki regarda son bras, passant de sa blessure à son visage plusieurs fois d'affilés. Enfin, elle le regarda de nouveau et observa les traits de son visage. « Je viens tout juste de réaliser qu'avec tout ce qui c'est passé, je n'ai pas eu le temps de te dire que j'étais désolée. J'ai jamais voulu te faire de mal. » Se raclant difficilement la gorge elle ramena ses jambes contre sa poitrine. « C'était pas censé se passer comme ça, tu sais ? J'étais venu te retrouver pour te remercier. Tout à l'heure à la boutique quand tu m'as dit que mes chansons étaient vide de sens et qu'une femme ne pouvait pas percer dans le monde du rock, ça m'a motivée. Tes critiques m'ont en quelque sorte poussée à me surpasser pendant le concert, je voulais me prouver à moi-même que j'étais capable de tout déchirer. Et c'est ce que j'ai fait. C'est pour ça que je suis venu ici après le concert, je voulais que tu saches que tu avais tord et que t'étais qu'un idiot. » Nikki rigola nerveusement avant de continuer. « Mais surtout, après t'avoir bien cassé les couilles, je voulais te demander si faire partie de mon groupe t’intéressait toujours. Parce que lorsque je t'ai entendu chanté, j'ai comme eu une décharge, ça faisait longtemps qu'une voix ne m'avait pas autant plu. » Fronçant les sourcils, elle secoua vivement la tête, se forçant ainsi à se taire. Ça devenait un peu trop sentimental comme confession et ça la rendait mal à l'aise. « Enfin bref, je suis désolée. »
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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeMar 31 Oct - 6:12

ft. Nikki

« Je suis pas contre un bon bain, mais tu crois pas qu'il est encore un peu trop tôt pour me présenter à ta mère ? »

Je retiens un rire, amusé. Ma mère n’attend que ça ! Mes petites aventures ne sont pas un secret, mais je ne les ramène pas chez mes parents. La seule de mes ex à avoir foutu les pieds chez les McKinsley est Imogen, mais même si on était ensemble, la belle avait fait mumuse avec un autre gars, ce qui n'avait pas manqué de choquer ma mère. Bref, toujours est-il que ma mère commence à me talonner, afin de devenir grand-mère. Oui, elle grille les étapes, mais ça c’est du Elizabeth McKinsley tout craché. Puis ce n’est pas demain la veille que Valentina va nous annoncer une grossesse... J’hausse les sourcils et secoue la tête, afin de revenir sur terre, dans la foulée je tends à la brune de quoi se soigner. Docilement, la belle avale le comprimé et renchéris au sujet de ma mère. Dans un rire je rétorque en lui donnant une pichenette sur le bras:

- Tu fais vraiment une fixette avec ce pot de fleurs toi !

S’en suis ensuite un cumule de situations prouvant bien à quel point je suis être maladroit. Si bien que Nikki menace de s’en prendre à mes bijoux de famille. Je fais une grimace désapprobatrice en faisant mine de les protéger avec mes mains et j’enchaîne avec les yeux de cocker, ça, ça marche toujours !

« Ce serait avec plaisir Mr.McKinsley. »

Dans mon élan de connerie, je lui fais un baise main dans un grand sourire. Si on fait abstraction de beaucoup de choses depuis l’arrivée de Nikki chez moi, on peut dire que je passe un bon moment. Avec elle, je peux être ce que je n’ai jamais été : un grand gamin immature et j’adore ça ! Je me lance dans une description complète de la baignoire de compétition. Bref, toujours est-il que Mms Cobain ne m’écoute pas, alors pour me venger, je lui envoie de l’eau gelée au visage. Nikki se met à hurler, se protégeant comme elle peut avec ses bras et en se tortillant dans tous les sens. Mort de rire, je m’acharne sur son cas, malgré ses supplications. Je m’empare même du pommeau de douche, afin de ne pas faire les choses qu’à moitié.

« Imbécile. »

Ses cheveux et vêtements dégoulinent au sol, elle me pousse gentiment et nous nous regardons, tout sourire, les poitrines se soulevant au rythme de notre respiration saccadée après tant d’agitation. Nikki repris ensuite le contrôle de la baignoire, se penchant par-dessus moi, je la regarde faire, yeux posés sur sa nuque. Ensuite, la brune se redresse et déboutonne son pantalon, par respect pour elle, je détourne la tête en humectant mes lèvres. J’entends les mouvements de l’eau, alors que la belle rentre dans la baignoire, du coin de l’œil, je la vois se glisser dans l’eau chaude. Elle soupire et j’imagine que trop bien le frisson de contentement dont son corps doit être épris :

« Tu crois pas qu'avec tout ce qui c'est passé cette nuit, tu mérites toi aussi de te détendre dans un bon bain ? »

Quoi? Elle est sérieuse? Dans un sursaut, les sourcils levés, je tourne brusquement ma tête vers elle, mais je n’ai pas le temps d’avoir une autre réaction. Ses bras encerclent ma taille et me tire en arrière. Dans un cri, je me retrouve moi aussi dans la baignoire. La brusquerie de la jeune fille a pour cause que je me cogne la tête contre le rebord, ce qui nous plonge dans un fou rire incontrôlable.

« Claüs.. »

Toujours le cul dans l’eau, je suis en train de mon battre avec mon jeans, afin de l’enlever et je n’ai qu’une chose à dire : c’est galère ! Du coup, je me tape un peu un délire tout seul, alors je ne me rends pas immédiatement compte du ton de sa voix.

« Je viens tout juste de réaliser qu'avec tout ce qui c'est passé, je n'ai pas eu le temps de te dire que j'étais désolée. J'ai jamais voulu te faire de mal. »

Je suis trop fier, j’ai enfin réussis à me défaire de mon pantalon, dans un grand sourire je la regarde, afin de partager mon contentement avec elle, mais en voyant son visage grave, je me rends compte que la plaisanterie n’est plus de la partie. Nikki ramène ses jambes contre elle et j’en profite pour enlever mon t-shirt, mettant ainsi à nue des cicatrices biens pires. Plaçant une jambe de chaque côté de la taille de Nikki, je me laisse glisser jusqu’à l’autre bout de la baignoire. La bouche entrouverte, scrutant son visage, j’écoute la brune avec attention, secouant ou hochant la tête en fonction de ce qu’elle dit. Je me fais violence pour ne pas lui couper la parole, car j’ai tellement de choses à lui répondre…

« Enfin bref, je suis désolée. »

Nikki Cobain mal à l’aise? Et qui ne s’en cache même pas? Je me mords l’intérieur de la joue pour ne pas sortir une pique à ce sujet. Je me redresse et attrape doucement son menton, afin qu’elle me regarde dans les yeux, les miens sont caché à moitié par des mèches de cheveux mouillées.

- Désolée? T’as rien compris Cobain. Si j’en suis là, c’est que je l’ai bien voulu. Je les connais ces foutues chiennes, j’aurais pu les laisser te bouffer si je l’avais voulu, mais le fait de voir qu’elles ont réussis à te blesser me rend malade. Pour le reste, tu vas sûrement avoir du mal à l’entendre, mais je sais de quoi tu es fait Nikki… Je ne pensais pas un mot de ce que je t’ai dit à la boutique, mais si pour réussir tu dois me détester, ça en vaut largement la peine. T’es pas quelqu’un qui réagis aux flatteries, non, faut qu’on te traite comme une merde pour que tu te battes. Puis le monde du rock, c’est un monde de chien, surtout pour une femme, mais voilà, ce soir t’as tout déchiré. Je le sais, car j’étais là Nikki…

Je m’arrête un instant et déglutis, mon visage se crispe tellement je me fais violence pour sortir ce genre de choses. Alors mon mécanisme de défense reprend le dessus et dans un sourire en coin je reprends la parole sur le ton de la plaisanterie :

- C’est très bien ce que tu me dis là, mais moi je venais pour le rôle de batteur, je ne sais pas si je supporterais la pression des chanteurs…

Il y a un temps pour tout et là je peux comprendre qu’on attende de moi plus de sérieux… Alors j’évite de renchérir en évoquant le fait qu’en une seule journée j’ai quand même décroché deux emplois :

- Plus sérieusement, j’en serais honoré.

J’affiche un petit sourire en caressant sa joue avec mon pousse. Mes yeux bleus analysent la moindre parcelle de son visage, je pourrais passer des heures dans cette baignoire, à la regarder, mais la vie en a décidé autrement.

’’ ISAK CLAÜS MCKINSLEY !!! VIENS ICI, TOUT DE SUITE ! ’’

Aïe, elle a sortis mon nom complet, je suis vraiment mal… J’espère que Nikki n’a pas prêté attention au fait que Claüs ne vient qu’en deuxième, je n’ai pas envie de lui expliquer ce genre de choses. Afin que la brune ne se rende pas compte de la gêne qui m’envahi, je lui fais une petite grimace en levant les yeux au ciel avant de me redresser brusquement :

- Maintenant que tu le dis, il me semble que le pot de fleurs en question était un cadeau…
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Nikki Cobain
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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeMar 31 Oct - 16:13

ft. Claüs
Rapidement Nikki se retrouva trempée de la tête au pied par la faute de Claüs. Essayant tant bien que mal de se protéger de l'attaque de Claüs, au contact de l'eau gelée  Nikki laissa s'échapper un cri aigu qui résonna dans la totalité de la salle de bain tant cette dernière était spacieuse, puis entre deux tentatives de défense, elle sourit, elle rigola, parce que c'était tellement beau ce qui se passait, ce qu'il y avait entre eux à cet instant précis, cette complicité, alors qu'ils venaient tout juste de se retrouver. Malgré les événements qui s'était produit il y a à peine deux heures, ils arrivaient encore à rigoler et c'était ça le plus impressionnant. Si plus tôt aujourd'hui à la boutique Nikki ne semblait pas très enthousiaste par ces retrouvailles, elle semble désormais avoir légèrement baissé sa garde. Pour l'instant. L'idée de se livrer entièrement à quelqu'un, elle y arrive pas. C'est pas dans ses habitudes et aussi loin qu'elle se souvienne, elle a toujours été comme ça, et pourtant elle n'est jamais arrivé à trouver l'élément déclencheur. C'est comme si une partie d'elle-même était encore inconnu à ses yeux. Certains la décriront comme froide, inaccessible et insensible, mais pourtant Nikki c'est le genre de fille à vivre chaque sentiment, chaque sensation à fond. Tout ça intérieurement sans laisser transparaître aucune émotion sur son visage. Mais il y a parfois des exceptions et lorsque ça arrive il faut en profiter car dès qu'elle le réalisera, elle tentera à nouveau de se renfermer sur elle-même.  Au fond elle n'est pas si compliqué, il suffit simplement de comprendre comment elle fonctionne.

Il finit enfin par tomber dans la baignoire puis il se cogne la tête. Un fou rire énorme se déclencha entre eux. Le genre de fou rire qui donne mal au ventre, le genre qui vous mets les larmes aux yeux, le genre de fou rire qu'on oubli pas, qu'on ne veut pas oublier. C'est pas compliqué, Nikki dès qu'elle voit quelqu'un tomber ou se faire mal, elle trouve ça marrant, elle rigole. Comme si c'était la chose la plus drôle au monde. À l'habitude, elle doit se concentrer pour cesser de rire, mais là c'était différent. Dès l'instant où ses yeux croisèrent la blessure au bras de Claüs, sa bonne humeur et son envie de rigoler se dissipa aussi rapidement qu'elle était arrivé. Elle aurait donné n'importe quoi pour avoir quelques secondes de complicité et de rire de plus, mais la réalité à fini par la rattraper. Si à ce moment là Claüs avait l'air complètement dans son monde, à se marrer comme un gamin, Nikki elle se retrouva la mine sérieuse, une boule au ventre qui commençait à se former. Elle regarda sa blessure quelques secondes, avant de dévier son regard vers son visage. Dans un faible souffle elle tenta d'attirer son attention en prononçant son prénom, avant de ramener doucement ses jambes contre sa poitrine. Nikki le regarda se débarrasser péniblement de son pantalon, en soupirant doucement. Une fois ce dernier retiré, Nikki se lança dans les confessions, comme si une fois qu'elle aurait dit ce qu'elle avait sur le coeur, sa honte et son sentiment de culpabilité se dissiperait ou s’envolerait tout simplement. Si elle pensait se sentir libérer de sa culpabilité après s'être confiée à lui, c'était évidement pas le cas. Ça aurait été trop facile sinon. Vulnérable. C'est comme ça qu'elle se sentait et c'était pas un sentiment qu'elle appréciait. Et le silence de Claüs qui se contentait de la regarder en hochant la tête, n'arrangea rien. Au contraire. Nikki réalisa rapidement qu'elle baissait sa garde, elle avait l'impression de passer pour une faible. Alors elle se redressa légèrement en fronçant les sourcils tout en haussant faiblement les épaules.

Toujours les jambes contre la poitrine et ses bras entourant ses genoux, Nikki l'observa se redresser et s'approcher d'elle. Et lorsqu'il attrapa doucement son menton et qu'il balaya une mèche de son visage, elle apprécia étrangement ce moment, quel qu'il soit. Étonnement, Nikki se surprit à baisser les yeux vers le bas, tant le regard de Claüs l'intimidait à cet instant précis. Ce qu'elle a découvert sur sa peau à ce moment là ne l'effrayait pas, bien au contraire. Ça l'intriguait. Détaillant pratiquement chaque cicatrices qu'elle voyait, Nikki déposa le bout de son doigt sur l'une d'entre elle, faiblement. C'est là qu'elle a enfin réalisé qu'elle ne connait absolument rien de lui. Et avant même qu'elle est pu lui demander d'où lui venait toutes ses cicatrices, Claüs prit la parole à son tour. « Désolée? T'as rien compris Cobain. Si j'en suis là, c'est que je l'ai bien voulu. Je les connais ces foutues chiennes, j'aurais pu les laisser te bouffer si je l'avais voulu, mais le fait de voir qu'elles ont réussis à te blesser me rend malade. Pour le reste, tu vas sûrement avoir du mal à l'entendre, mais je sais de quoi tu es fait Nikki… Je ne pensais pas un mot de ce que je t'ai dit à la boutique, mais si pour réussir tu dois me détester, ça en vaut largement la peine. T'es pas quelqu'un qui réagis aux flatteries, non, faut qu'on te traite comme une merde pour que tu te battes. Puis le monde du rock, c'est un monde de chien, surtout pour une femme, mais voilà, ce soir t'as tout déchiré. Je le sais, car j'étais là Nikki… »

Je le sais, car j'étais là Nikki. Son air sérieux laissa place à l'incompréhension. Nikki resta silencieuse quelques secondes, figée, l'aire plus sûre de rien. Puis d'un coup, elle se rétracta et elle secoua doucement la tête. « C'est très bien ce que tu me dis là, mais moi je venais pour le rôle de batteur, je ne sais pas si je supporterais la pression des chanteurs… Plus sérieusement, j'en serais honoré. » Elle rigola doucement avant d'hausser les épaules, l'air faussement modeste. « Vas-y, tu peux le dire que c'est parce que ta peur que je te fasse de l'ombre en tant que chanteur. On peut pas tous avoir une voix aussi géniale que la mienne, tu sais. » Elle sourit en coin, amusée, avant de continuer sur sa lancée. « Je rigole. Ta voix est inspirante, Claüs. Je crois que j'ai encore beaucoup de chose à apprendre sur toi.. » Il affiche un petit sourire en caressant sa joue avec son pousse. Ce simple geste lui réchauffa le corps, malgré l'eau de la baignoire qui commençait à refroidir. Ils restent là, quelques instant à s'observer l'un l'autre en silence. Nikki aimait cette façon qu'il avait de l'observer comme si elle était précieuse, elle aimait cette lueur qu'il avait dans les yeux. Son regard dévia sur ses lèvres. Ces lèvres qui lui avait fait ressentir des plaisirs dont elle ne connaissait même pas encore l'existence à l'époque. Les souvenirs de cette fameuse soirée lui décrocha un sourire et prise d'une nouvelle bouffée de chaleur, elle fixa à nouveau ses lèvres et elle approcha doucement son visage du sien, dans l'attente de goûter ses lèvres à nouveau. Et Nikki, elle savait très bien ce qu'elle faisait. Elle en avait envie. « ISAK CLAÜS MCKINSLEY !!! VIENS ICI, TOUT DE SUITE ! »

Ses lèvres à peine à quelques centimètres des siennes, elle fut stoppée dans son élan par les cris d'une femme. La mère de Claüs, sans doute. Isak ? Sans qu'elle puisse lui demander des explications, il lui fit une petite grimace en levant les yeux au ciel avant de se redresser brusquement. Nerveuse, Nikki se redressa à son tour, avant de sortir de la baignoire. « Maintenant que tu le dis, il me semble que le pot de fleurs en question était un cadeau… » Nikki tira une gueule d'enterrement, après avoir paniquée un bon coup. « T'es pas sérieux ? Tu vas pas me dire que depuis tout ce temps tu savais que c'était un cadeau ? » Elle avait des envies de meurtre là. Prise de panique, Nikki respira un bon coup, en reprenant le contrôle puis elle se tourna vers Claüs. « D'accord, alors on a deux choix. Soit on se sauve discrètement par l'une des fenêtres de l'étage, soit on descend et on assume nos conneries. » Elle réfléchit quelques secondes aux deux options, avant de le regarder à nouveau, sérieusement. « J'opte pour la première idée.. T'auras qu'à te laisser tomber par la fenêtre jusqu'au premier et m'attraper par la suite, quand je vais sauter. Ça doit pas être si compliqué, il le fond tout le temps dans les films. »Toujours son air sérieux scotché au visage, elle éclate de rire nerveusement avant de rouler des yeux en soupirant. « Allez, allons expliquer à maman Mckinsley la situation.. Mais avant, tu veux bien me filer une serviette ou quelque chose ? J'ai pas trop envie qu'elle me prenne pour une catin encore en service. » Elle lui sourit en coin, comme pour lui faire comprendre qu'elle était là, qu'elle allait pas le laisser seul dans ce merdier.

Nikki attrapa instinctivement la main de Claüs et elle le suivi maladroitement jusqu'à la cuisine. La mère de ce dernier leur faisait dos, se contentant de ramasser les dégâts, en lâchant plusieurs jurons, jusqu'à ce que Claüs lui fasse part de sa présence. Elle se retourna brusquement vers eux, le visage crispé, puis dès qu'elle remarqua la présence de Nikki, son visage s'adoucit. Mme. Mckinsley la contempla un instant avant de dévier son regard sur leur mains qui était toujours entrelacés. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Nikki fronça les sourcils, incertaine et chuchota à l'intention de Claüs: « Est-ce qu'elle va bien ? »
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Claüs McKinsley
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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeVen 3 Nov - 7:05

ft. Nikki

« Je rigole. Ta voix est inspirante, Claüs. Je crois que j'ai encore beaucoup de chose à apprendre sur toi.. »

Si tu savais Nikki... La force cachée de cette phrase me frappe de plein fouet, la vérité, c'est que la belle ne connait absolument rien sur moi. Mes yeux se perdent un bref instant dans les images du passé et un frisson me secoue. Oh non, elle n'a pas besoin de savoir. Je caresse son visage, afin qu'elle ne s’aperçoive pas à quel point elle vient de me troubler. J'arrive même à cacher toutes ses émotions derrière un sourire. Ses yeux cherchent les miens et me ramène sur terre ou tout du moins dans le monde qui vient de se créer autour de nous. Nikki et moi. Seulement ça. Je déglutis, troublé par tant de beauté. Et je ne parle même pas de son physique, mais bien de ce que je vois à travers ses iris grises... Cette beauté d'âme qui me scotch sur place. Elle regarde mes lèvres et je me prête au jeu. Les siennes sont pulpeuses, me rappeler à quel point les mordre est un réel plaisir me fait frissonner. Elles sont tellement douces aussi. Je ne réponds pas à son sourire, même si je sais exactement ceux à quoi elle pense, car c'est mon cas aussi. Nos visages sont maintenant tellement proches... Mon coeur s'accélère. Oh oui, je t'en prie Nikki ! Puis la suite, vous la connaissez. Il y a toujours un truc pour venir casser ce genre de moments magique et ce truc, c'est ma mère. Je ferme les yeux, mais pas pour les circonstances que j'aurais souhaité et la maudit intérieurement. Encore une fois, je me cache derrière la plaisanterie, afin de refouler tous ces sentiments. Je reviens sur le fameux pot de fleurs, juste histoire de faire stresser Nikki et visiblement ça marche. Bien sûr, ce que je viens de dire n'est qu'une blague de mauvais goût, mais pour répondre à la question de la brune je me contente d'hausser les épaules.

« D'accord, alors on a deux choix. Soit on se sauve discrètement par l'une des fenêtres de l'étage, soit on descend et on assume nos conneries. »


J'éclate de rire. Mademoiselle Cobain aurait-elle peur de rencontrer ma mère? J'attrape une serviette que je pose sur ma tête, afin de frotter énergétiquement ma chevelure.

« J'opte pour la première idée.. T'auras qu'à te laisser tomber par la fenêtre jusqu'au premier et m'attraper par la suite, quand je vais sauter. Ça doit pas être si compliqué, il le fond tout le temps dans les films. »

Je souris de plus bel et secoue la tête, amusé. Je prends une seconde serviette et la lance sur Nikki.

- L'idée de prendre la fuite à tes côtés est loin de me déplaire, mais je crois que sauter de dix mètres de haut n'arrangera pas notre état. Par contre, tu as raison sur un point, t'es pas présentable. Refais-toi une beauté princesse, t'as le mascara qui coule.

Je lui passe mon t-shirt, car le siens est resté en bas. Ma mère ne m'a encore jamais vu torse nue depuis mon retour en Angleterre, j'espère sincèrement qu'elle ne prêtera pas attention aux brûlures des électrodes sur ma poitrine, elle ferait trop facilement le rapprochement, puisqu'elle même est amené à utiliser la défibrillation pour ramener des enfants à la vie. Les doigts de Nikki viennent s'entrelacer entre les miens et tout ceci me semble alors bien superflu. Elizabeth nous fait dos, lâchant des insultes que je ne l'ai jamais entendu dire auparavant. Mes yeux se posent sur le débris de verre de la bouteille de whisky: ah oui, ça... Fille d'un ancien alcoolique, je peux comprendre que voir son enfant si enclin à la débauche peut lui déplaire.

- Maman...

Elle se retourne, ses yeux lancent des éclairs, elle ouvre grand la bouche, prête à hurler, mais son regard se pose sur ma main. Aussitôt, je lâche celle de Nikki, mais le mal est fait, ma mère se fait déjà des films... Elle sourit comme une idiote et je ne peux m'empêcher de soupirer, je suis certain qu'elle s'imagine déjà grand-mère.

« Est-ce qu'elle va bien ? »

Je me mords la lèvre inférieure, afin de retenir un rire. J'échange un regard silencieux avec Nikki en secouant la tête en signe de négation. Je m'avance vers ma mère et attrape doucement ses poignées, afin qu'elle arrête de ramasser mes bêtises, je lui murmure que je prends le relais.

- Je te présente Nikki... Ma future coloc.

Moment d'hésitation, en effet, comment qualifier Nikki? Je n'ai pas trouvé mieux comme bobard. Je n'ose même pas regarder la réaction de la brune. Par contre, je devine très bien celle de ma mère, puisqu'elle lâche un "ah", déçue. Elle finit finalement par se ressaisir et s'approche de Nikki, main tendue:

" Madame McKinsley, mais tu peux m'appeler Eli. Sinon, est-ce que quelqu'un va finir par m'expliquer ce qui s'est passé ici? "

Je passe devant les filles, afin d'aller chercher une pelle et une balayette. En disant ça, ma mère regarde l’arcade sourcilière de Nikki et fronce les sourcils, dans de grands mouvements de bras, elle s'empresse aussitôt d'aller chercher de quoi lui faire des points de suture.

" Oh ma pauvre chérie, mon imbécile de fils n'a même pas recousu ta vilaine blessure ! Ne me dis pas que c'est lui qui t'a fait ça? "

- Non, j'y suis pour rien. C'est juste cette abrutie de chienne qui a encore fait des siennes. Franchement maman, t'étais obligé de ramener tous tes bestiaux pour trois jours? En fait, tu devrais aller voir Heaven après, vu les cris qu'elle a lâché toute à l'heure, je pense que ce coup-ci ça ne va pas être très beau à voir...

Je jette les débris de verres dans la poubelle et prend ensuite appui contre le comptoir, suivant des yeux l'aiguille qui rentre et ressort de la peau de Nikki. C'est à ce moment que cette dernière décida de renchérir en parlant de ma propre blessure, ma mère me tournant le dos, je lui fais de grands signes pour qu'elle se taise, mais trop tard... La cinquantenaire cherche des yeux la dite blessure, d'abord sur mon visage et dans la suite logique des choses, mon torse... Son visage se décompose, je la vois devenir blanche. Elle a compris. L'état de mon bras N'est rien pour elle par rapport au secret que révèlent mes brûlures.

- Maman, s'il-te-plaît...

Elle lève une main, signe que je dois me taire. Elle est sous le choc, à un tel point que les larmes lui montent aux yeux. Toutefois, elle comprend ce que ma "supplication" voulait dire: pas devant Nikki. Elle me lance un regard froid et je sais que je devrais lui rendre des comptes avant son départ. Parfait, j'ai encore quelques heures pour construire un mensonge solide. Mme McKinsley reprend les points de suture de la brune en lui échangeant bref sourire et une fois le dernier fil coupé, elle s'excuse et quitte la pièce, en saluant Nikki au passage. Un silence de plomb s'installe alors, je regarde obstinément le sol, cela me coûte, mais je finis finalement par reprendre la parole:

- Excuse-moi pour tout ça...

Je suis un mystère à moi seul, Nikki doit être perdue. Je relève les yeux et lui sourit faiblement:

- Je ne vais pas te forcer à rester, mais si tu veux tu peux dormir sur mon lit, je suis habitué à dormir sur le sol.

Étrangement, je n'ai qu'une envie, c'est qu'elle reste. J'ai toujours adoré les discussions avant de m’endormir. Lorsque les deux sujets sont couchés sur le dos, yeux au plafond et qu'ils discutent de tout et de rien. Avec Clarisse, c'était notre petit rituel à chaque fois que je revenais à la maison après je ne sais quel voyage...

- En fait, j'aimerais bien que tu restes...
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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeVen 3 Nov - 15:40

ft. Claüs
Quand il caresse sa joue, la chaleur l'envahit, la douceur de ses gestes l'avait marqué, aussi stupide que cela puisse paraître. Elle-même ne comprends pas comment il peut arriver à provoquer ça en elle, simplement en la touchant du bout des doigts et ça depuis le premier instant. Ils étaient si près l'un de l'autre, qu'elle aurait pu parier qu'il entendait son coeur battre la chamade. Et lorsqu'il relève la tête vers elle, Nikki sent ses lèvres qui se rapprochent un peu des siennes, à peine dix centimètres les séparait, elle sentait son souffle, elle aurait pratiquement pu être capable d'entendre le rythme anormal de sa respiration. Nikki était tellement tentée de passer ses doigts entre deux ou trois mèches de ses cheveux, tellement tentée de passer sa main sur son torse, en ressentir les moindres courbes sur sa paume, et oser franchir la barrière qui les séparait. Mais elle ne voulait pas prendre la chance de dévier son regard du sien et de perdre ce qui les unissaient à ce moment là. Elle aurait pu rester heures comme ça à le regarder, à se perdre dans ses yeux bleus océan. La tentation était entrain de la consumer de l'intérieur. Un faible sourire en coin, elle s'avança encore un peu plus près, en posant doucement sa main derrière sa nuque. Puis alors que ses lèvres frôlait presque les siennes, Sa tentative a échoué. Lamentablement. Retour à la réalité. Il se tait. Elle ne dit rien. Et un gouffre silencieux s'installe entre eux pendant quelques secondes. Ils sont dans la merde. Elle peut le sentir d'ici.

Elle était consciente de ce qui était sur le point de se produire entre eux quelques instant plus tôt. Mais elle n'avait pas le temps de se poser des questions, elle avait la tête ailleurs. Beaucoup trop de stress et d'émotion à gérer en même temps. Elle était sur le point de craquer. Deux choix s'offrait à eux. Fuirent ou bien rester. La première option semblait idéal. Elle élabora un plan digne des plus grands films américain. Nikki y croyait pendant un court instant, jusqu'à ce que Claüs la ramène à la réalité. « L'idée de prendre la fuite à tes côtés est loin de me déplaire, mais je crois que sauter de dix mètres de haut n'arrangera pas notre état. Par contre, tu as raison sur un point, t'es pas présentable. Refais-toi une beauté princesse, t'as le mascara qui coule. » Dix mètres de haut. Ça sera pour une prochaine fois. Elle éclata de rire nerveusement et respira un bon coup avant d'acquiescer. Nikki enfila ensuite le t-shirt qu'il lui tendit avant de se refaire une beauté devant le miroir. Une fois tout le mascara partit de son visage elle se passa la main sur le visage, comme pour se remettre l'esprit en place. Instinctivement, elle glissa sa main dans la sienne et ce simple geste fut pour effet de la rassurer. Lorsque Claüs fit signe de sa présence, Nikki s'attendait au pire. Elle avait l'impression qu'une crise mère-fils allait éclater. Dans d'autre circonstance, ça l'aurait fait marrer de voir de quoi à l'air les engueulades familiales. Parce qu'elle n'a jamais connu ça. Pas même lorsqu'elle faisait les pires conneries. Ses parents n'en avaient que pour sa sœur cadette. Nikki, le mouton noir de la famille. Malgré tout, elle le vivait assez bien. Mais elle n'a pu s'empêcher d'avoir un petit pincement au coeur lorsqu'elle remarqua la douceur de son regard, même si elle était à la fois inquiète et en colère. « Je te présente Nikki... Ma future coloc. » Sur le coup, elle est pas certaine d'avoir bien comprit. Alors elle plisse le nez et fronce les sourcils en regardant Claüs pendant quelques secondes avant de capter. Elle détend son visage et sourit avant de regarder la mère de ce dernier. « Oui. Nikki, la future coloc. » Elle regrette instantanément sa phrase, elle devait paraître stupide à répéter les mêmes mots que ceux de Claüs, mais elle tente de rester naturelle, le maudissant intérieurement de l'avoir prit au dépourvu comme ça. Surtout qu'elle est une menteuse pitoyable. « Madame Mckinsley, mais tu peux m'appeler Eli. Sinon, est-ce que quelqu'un va finir par m'expliquer ce qui s'est passé ici? » Nikki lui sert la main et lui lance un: enchantée, timidement, tout en suivant Claüs du regard en espérant qu'il n'ose pas la laisser répondre à la question de Mme. Mckinsley. Détournement de situation, tout en la fixant, le visage de cette dernière se décomposa et pendant une fraction de seconde, Nikki se demanda si elle n'avait pas oublié quelques traces de mascara sur son visage ou quelque chose comme ça, jusqu'à ce qu'elle s'élance vers la trousse de premier soin. « Oh ma pauvre chérie, mon imbécile de fils n'a même pas recousu ta vilaine blessure ! Ne me dis pas que c'est lui qui t'a fait ça? » Son arcade sourcilière. Surprise par sa question Nikki secoua vivement la tête en lâchant un: « Non ! » au même moment où Claüs se lança dans de bref explication, résumant la situation.

En voyant l'aiguille s'approche de son visage, Nikki tente de penser à autre chose, elle regarde les traits du visage de Mme. Mckinsley et ne voit aucune ressemblance entre Claüs et elle. Elle ne se pose pas plus de question et pense intérieurement qu'il doit probablement ressembler à son père. « Aïe. » Nikki sursauta légèrement et fit une grimace, lorsque l'aiguille perça pour la troisième fois sa peau. C'était douloureux. « J'ai du mal à ne pas penser à la douleur. Votre fils a été meilleur que moi sur ce coup. Quand je lui ai fait ses points de sutures pour refermer sa blessure, il a pas bougé d'une miette. Un vrai dur à cuire. » Elle rigola doucement jusqu'à ce qu'elle remarque les gestes de Claüs. Lorsque Mme Mckinsley se retourna et s'approcha de Claüs, Nikki articula un: désolé, silencieux. Elle croisa ensuite les bras contre sa poitrine et détourna le regard, mal à l'aise d'assister à une situation qu'elle a elle-même causé. Lorsque Mme. Mckinsley revint vers elle, Nikki lui rendit son sourire et resta silencieuse jusqu'à la fin des points de suture. Elle la remercia gentiment et elle la regarda ensuite disparaître après s'être excusée.

« Excuse-moi pour tout ça... » Nikki secoua la tête en signe de désapprobation en levant une main en l'air. « T'excuser ? Mais de quoi Claüs ? Sois pas désolé, ce que j'ai vue n'a rien d'honteux, bien au contraire. Une mère qui s'inquiète pour son enfant, c'est quelque chose de beau. T'as beaucoup de chance d'avoir une mère présente. » Elle lui sourit tendrement, sincèrement. S'humectant les lèvres, Nikki regarda subtilement les cicatrices qui était sur son torse, sans qu'il s'en rende compte. Elle aimerait comprendre d'où viennent ses cicatrices, dans quel circonstance ça c'est produit. Comment ? Pourquoi ? Tant de question, sans réponse. Un vrai mystère. Et même si elle meurt d'envie de lui poser des dizaines de questions, elle se tait, elle ne demande rien. Parce que ce n'est pas à elle de le faire. « Je vais pas te forcer à rester, mais si tu veux tu peux dormir sur mon lit, je suis habitué à dormir sur le sol. » Elle se redresse et le contemple du regard, surprise. « En fait, j'aimerais bien que tu restes... » Nikki accepte, sans prendre le temps de réfléchir. Sans arrière pensée derrière la tête. « D'accord. » Elle s'approcha de lui et lui fit signe de passer devant. « Après toi.. Coloc. » Elle roula des yeux et rigola, avant de le suivre jusqu'à l'étage. Une fois dans sa chambre, elle regarda chaque petit détail, un sourire en coin. « Sympa comme chambre. » Puis elle tombe nez à nez avec un cadre photo de Claüs faisant de l'équitation. Elle se retourne rapidement vers lui, le sourire aux lèvres. « C'est ton cheval ? Dans tout les cas, il est vraiment beau. J'ai trois chevaux, ils sont chez mes parents pour l'instant. Je me voyais pas très bien avec trois chevaux dans mon petit appartement. Mais un jour, peut-être. » À dix-huit ans, lorsqu'elle a quitté la maison familiale, ses parents lui ont versés une énorme somme d'argent. Elle a voyagé un peu partout dans le monde pendant quatre ans, en solitaire, à bord de son van. La plus belle expérience de sa vie. Elle est revenue en ville il y a trois ans, lorsqu'elle a apprit le cancer de sa mère. Elles n'ont jamais été très proche, voir même pas du tout, mais Nikki lui vouait un amour inconditionnel. La dernière année, son état c'est stabilisé, jusqu'à récemment. Selon les médecins il lui resterait que quelques mois à vivre. Se raclant la gorge, Nikki sortit de ses pensées. « Désolée, j'étais.. Ailleurs. » Elle lui sourit doucement, avant de lui demander une paire de caleçon et un t-shirt, propre, de préférence, histoire de bien dormir. Tel un gentleman, il se retourna, pendant qu'elle se débarrassa de ses sous-vêtements, avant d'enfiler les nouveaux vêtements.

Alors qu'elle se glissa dans le lit de Claüs, sous les couvertures, elle le fixa un moment. « T'étais pas sérieux quand t'as dit que tu allais dormir sur le sol ? » Elle lui fait signe de venir la rejoindre, en rigolant. « Il est assez grand pour deux.. Voir même pour trois. » Elle le regarde, le regard remplis de sous-entendus et pendant une seconde, elle se demande combien de filles sont passées dans son lit, dans ses draps. Elle se redresse rapidement et le regarde, l'air sur ses gardes. « Tu me rassures, les draps sont propres ? » Puis d'un coup, elle explose de rire, comme ça tout bonnement. Probablement la fatigue qui commençait à se faire sentir. Elle se coucha sur le dos et tourna son visage vers la gauche, pour regarder Claüs qui s'était couché, à ses côtés.

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MessageSujet: Re: jusqu'au bout de la nuit (claüs)   jusqu'au bout de la nuit (claüs) Icon_minitimeVen 3 Nov - 16:32

ft. Nikki

« T'excuser ? Mais de quoi Claüs ? Sois pas désolé, ce que j'ai vue n'a rien d'honteux, bien au contraire. Une mère qui s'inquiète pour son enfant, c'est quelque chose de beau. T'as beaucoup de chance d'avoir une mère présente. »

Dans ma tête, j'ai un rire jaune. C'est simplement que la roue a tourné dans le bon sens pour moi, mais une mère absente, j'ai donné aussi. Durant un instant, je repense à mon enfance, "l'avant McKinsley". Je déglutis difficilement et avoue à Nikki que j'aimerais qu'elle reste. J'ai dit ça sans trop réfléchir à ce que ça pouvait impliquer. À vrai dire, je n'attends absolument rien d'elle, c'est juste ce que je souhaite... La brune accepte et je lui souris en coin, soulagé à l'idée de pouvoir encore discuter un peu avec elle.

« Après toi.. Coloc. »

Les poings dans les poches, je ramène la tête en arrière en rigolant:

- Je t'en prie ! J'ai dit ça pour qu'elle nous lâche un peu, sinon on serait déjà en train de planifier le mariage !

Je pose une main sur la rambarde et monte les escaliers en enjambant toutes les trois marches. Je m'engouffre dans ma chambre, qui est la pièce de cette maison qui résume le mieux qui je suis. Dans la pièce règne un lit king size, en guise de tête de lit sont accrochées toutes les cartes postales que j'ai écrit à l'attention de Clarisse, une pour chaque ville où je me suis attardé lors de mon grand voyage. Je me suis battu avec mes parents pour les récupérer, mais je trouve qu'elles sont mieux ici plutôt que dans leur grenier. Juste en rentrant, le long du mur, se trouve un piano droit, au-dessus, une immense carte du monde à gratter, donc très coloré. Au milieu de la pièce ma batterie et dans le coin du mur ma guitare acoustique, couverte de mots de ceux qui ont marqué mon tour du monde. Ma garde-robe est restée ouverte, celle-ci est étonnamment trop pleine, mais je suis un garçon qui aime prendre soin de lui. Il y a également une étagère murale si grosse, qu'elle ferait bander les gros lecteurs, sauf que la mienne est remplie de disques de musique et d'une chaîne Hifi que n'échangerais pour rien au monde. Il y a aussi mon bureau en verre qui est calé face à la fenêtre, dessus sont éparpillées quelques partitions en cours de rédaction, ainsi que mon ordinateur portable qui laisse défiler toutes les photos présentes sur mon disque dur. Oui, cette chambre est totalement à mon image. Je la remercie d'ailleurs pour le compliment qu'elle vient de me faire.

« C'est ton cheval ? Dans tout les cas, il est vraiment beau. J'ai trois chevaux, ils sont chez mes parents pour l'instant. Je me voyais pas très bien avec trois chevaux dans mon petit appartement. Mais un jour, peut-être. »


Elle tient entre les mains un cadre photo pris sur la table de chevet auprès de mon lit. Je souris, sachant pertinemment de quelle photo elle parle. Je la regarde ensuite, l'écoutant attentivement, je ne savais pas qu'elle aussi fait du cheval, c'est d'ailleurs la chose la plus personnel que je puis connaître à son sujet.

- Non, ce n'est pas mon cheval. Toutefois, c'est la jument de ma vie. Je suis adolescent sur cette photo. J'ai débourré Isis et elle m'a mené très loin, mais mes projets de vie ont fait en sorte que j'ai dû arrêter de la monter. Aujourd'hui, elle est morte, arrêt cardiaque lors d'une compétition de polo. Je suis en pleine négociation pour acheter son dernier poulain.

J'hausse les épaules, ça me fait bizarre de parler d'elle comme ça. Elle, comme-ci c'était un être humain. Je fronce les sourcils, pour moi c'est tout comme. Les animaux valent tellement mieux que nous... Les chevaux, sont les meilleurs d'entre tous, on peut lire leur bonté d'âme dans leurs yeux.

« Désolée, j'étais.. Ailleurs. »

Je secoue la tête dans un sourire en coin, puis-je lui en vouloir pour ça? Absolument pas, ce serait très gonflé de ma part. Nikki me demande de quoi se changer. Plus boxer que caleçon, je préfère donc lui passer ce que je mets le moins, au cas où elle décide de ne jamais me rendre mes affaires. À contre coeur, je lui tends également un t-shirt du Sziget Festival. Les images de ce beau carnage me reviennent en tête, je ne sais plus à quoi on avait tourné avec Will et Imogen, mais nous étions restés éveillés cinq jours consécutifs. Je ne peux m'empêcher de sourire en pensant à mes meilleurs amis et à tous ses délires vécus à leurs côtés. Pendant qu'elle se change, je tourne le dos à la brune et c'est seulement en entendant le bruissement des draps que je me décide à la regarder de nouveau. Nikki me demande si j'étais sérieux lorsque je disais pouvoir dormir sur le sol, sur le ton de la plaisanterie je rétorque:

- Douterais-tu de ma robustesse Cobain?

Puis sa réflexion suivante me prend vraiment de court, mon sourire se fige et j'hausse les sourcils, surpris qu'elle puisse me sortir un tel truc. Nikki, tu ne sais tellement pas à qui tu parles... Je ne vies que pour les délires libertins, alors forcément, les plans à plusieurs, je connais, mais jamais ici, pas dans mon intimité.

« Tu me rassures, les draps sont propres ? »


Je me détend et affiche de nouveau un grand sourire en prenant place à ses côtés, après tout, je ne suis pas obligé d'expliquer à Nikki comment je procède avec ma vie sexuelle.

- Juste, je me suis ségué en apprenant que tu venais, mais ça doit être sec depuis...

J'explose de rire en l'entendant râler et je donne une petite tape sur son épaule. Puis soudain, la retombé de cette nuit éprouvante m'écrase littéralement, mes paupières se mettent à se fermer toutes seule. Me tournant sur le côté, je me mets en position de petite cuillère avec la brune, la serrant dans mes bras, dormant déjà à moitié je marmonne ce qui ressemble à un "bonne nuit" et le nez enfouit dans ses cheveux je trouve rapidement le sommeil.
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