POINT 1 › Indésirée. Une enfance peu souhaitable auprès d'une mère qui n'a jamais su m'apporter ce dont j'avais besoin. Parmi ces premières années, de nombreuses disputes entre nous. La cause de celles-là ? Son manque d'affection, son absence morale, son incapacité à m'aimer comme je le méritais.
POINT 2 › Injustice. Haine injustifiée. Il m'a fallu atteindre treize ans pour me rendre compte que quelque chose n'allait pas. Plus le temps défilait et plus l'envie de découvrir ce que l'on m'a toujours caché me démangeait. Allais-je être surprise dans le bon sens ? Ou au contraire, déçue voire pire encore.
POINT 3 › Harcelée.Dès mes seize ans, j'appris ce qui me semblait incensé auparavant grâce à une nuit dans la rue où je demeurais presque inconsciente. Innocente pourtant j'étais alors qu'un homme avait osé m'aborder. Celui-ci m'avait donné plusieurs propositions afin de gagner de l'argent. J'avais évidemment refusé et opté pour la fuite. Cependant il me recontacta ensuite, ce, par téléphone, me précisant qu'il avait eu plusieurs relations avec ma mère et que si je refusais de lui ressembler, elle finirait dans un piteux état. J'étais choquée mais ne lui répondit pas.
POINT 4 › Meurtrie. Malgré mes connaissances, je me devais de rester forte et de garder tout ça dans mon crâne sans jamais reporter ma rage sur ma pauvre mère qui sombrait de jour en jour. J'avais dix-sept ans et de la soirée avant mon dix-huitième anniversaire je m'en souviendrais toujours. Alors que je rentrais chez elle, ma mère avait l'air de dormir. Tout paraissait normal avant que je me rende compte qu'elle ne dormait pas paisiblement. Des boîtes de médicaments étaient situés à ses côtés et elle en avait sûrement avalé. La situation me mettait alors au plus mal. Quand je repris mes esprits pour appeler, il était déjà trop tard. Ma mère m'avait quittée et ne reviendrait jamais.
POINT 5 › Forte. Âgée de dix-huit ans, il m'était impossible de vivre tranquillement. En apparence j'étais une jeune femme attendrie alors qu'en moi était ancré une peine insurmontable. Je souriais le jour face aux autres et pleurais la nuit bercée par la solitude. De l'argent que j'avais obtenu, je n'en étais pas fière car en plus de l'héritage, je réalisais le pire, non pas par obligation mais par simple occupation.
POINT 6 › Déterminée.Perdant de plus en plus espoir, j'avais enfin trouvé un logis quelques mois ensuite. Pour celà je bossais autant que je le pouvais même si ça me déplaisait amèrement. Heureusement quelques rencontres m'ont permises de tenir le coup dans ce foutu calvère et j'ai fait de mon mieux pour leur montrer toute ma reconnaissance. Grâce à ces proches je suis entrée dans un établissement afin d'étudier les arts visuels et ne baissais plus les bras.
POINT 7 › Désemparée.Cette inconnue aux yeux sombres m'a accostée une fois pour me revoir à plusieurs reprises. Et plus on se côtoyait mieux c'était. J'avais l'impression de reprendre goût à la vie. Très vite je souhaitais un bel avenir à ses côtés. Comme tous s'en douteraient, j'étais bel et bien naïve, beaucoup trop. Celle-ci était une saleté de manipulatrice, me réclamait de l'amour, me désirait et pourtant m'a délaissée du jour au lendemain sans laisser ne serait-ce, un unique message.
POINT 8 › Révoltée.Depuis ce jour, je ne fais que m'amuser. Je me suis mise à l'alcool et mon état se dégrade. Je traîne la nuit et fait des folies. Je veux dire par-là, soit je la passe aux côtés d'étranges inconnu(e)s soit auprès de défoncés à me battre. Les études ? Je m'en passe très facilement dès le début de soirée.
POINT 9 › Rejetée.Mon mal Être ? Mes proches n'étaient pas capables de le remarquer. La preuve, ils m'ont rejeté un à un, à tour de rôle en me déchirant le coeur brisé qui me laissait vivante grâce à leurs paroles pitoyables telles de simples "T'as trop changé, Rose." pour conclure par un "Je ne veux plus te voir."
POINT 10 Détruite.Actuellement je rôde toujours. Ayant trouver un job désigné d'illégal, je ne cesse de m'éclater auprès de personnes inconnues. Je ne le montre pas mais malgré mon tendre regard accompagné d'un léger sourire, la tristesse continue à me bouleverser. De plus, je n'ai que pour toit un appartement délabré. Si je refuse de travailler, je finirai à la rue comme bon nombre d'entre nous qui ne méritent pas un tel désastre. Bouleversée, je fais en sorte de tenir et d'assouvir les désirs, à tel point que j'en oublie les miens. Des rêves ? Petite j'en avais plein, maintenant, à ma vingt-deuxième année, ils ont tous disparu. La preuve, je renonce au chemin des Arts depuis trois mois. C'est donc avec le coeur émietté que j'avance. Ma vie aujourd'hui, je la subis. Je la subis en tentant tant bien que mal à trouver une source d'échappatoire, espérant qu'un jour quelqu'un s'attachera à moi pour ce que je suis et non pour l'impression que je donne bien que je prétends ne plus vouloir entendre parler de l'amour.