(libre) j'essaye, j'essaye de faire de mon mieux.

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J'ESSAYE.
J'ESSAYE,
DE FAIRE DE MON MIEUX.

le monde s'est drappé dans un manteau nuageux. du coton envahit le ciel. ça tranche avec le mordant du vent, avec le bruit des feuilles qui s'embarquent dans une danse sans fin, avec la chaleur des bourrasques qui s'engouffrent dans les recoins de tes manches et les faiblesses du tissu. cèzanne remet son chapeau en place. tissu noir, sobre. vestige du passé, retrouver en fouillant le bordel dans son ancienne chambre de lycéen.
personne ne sait qu'il est rentré. pas de lettres adressées. pas de messages envoyés. absence totale des réseaux sociaux. pas le même appartement. pas le même quartier. pas les mêmes habitudes. un fantôme. un revenant encore invisible.
un revenant encore invisible qui aura pas le temps de fumer avant son service si il remue pas plus ce qui lui sert de jambes. il accélère le pas. remonte sa manche de chemise et observe les aiguilles sur son poignet pour constater l'ampleur des dégâts. il traverse la route à toute allure. treize minutes arriver, boire son café et fumer.
arrivée et lancement du café.
dix minutes.
veste et chapeau posés au vestiaire.
huit minutes.
café servit, direction terrasse.
sept minutes.
sept minutes pour apprécier clope et café. plus que ce qu'il lui faudrait.
sept minutes pendant lesquelles personne a intérêt à bousiller son calme.
la paix avant le vacarme du service.
×××
c'est pas bondé. c'est pas le calme. c'est pas le genre de soir où il bosse comme un taré. mais où il bosse assez pour se vider l'esprit. l'équilibre vient en marchant, en reprenant ses habitudes. en faisant attention à chaque pas. la joie vient. de pas avoir eu de soucis. d'avoir croiser personne. d'être juste là. comme tout le monde. à vivre le fameux métro, boulot, dodo, pour retrouver un semblant d'existence.

EXORDIUM.